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Date : 28-04-2024 13:41:32
www.covid-factuel.fr/2024/04/27/102e-etude-sur-livermectine-996-defficacite-en-ehpad/
27/04/2024
102e étude sur l’ivermectine, 99,6 % d’efficacité en ehpad.
Docteur Gérard Maudrux
La pandémie de covid a représenté un défi sans précédent pour les maisons de retraite, médicalisées ou non. Une 102e étude (colombienne) vient d’être publiée, intéressante car elle concerne la vraie population à risque qu’il convient de soigner en cas de covid : les personnes très âgées avec comorbidités. C’est là que l’on peut voir les vrais résultats significatifs, pas dans une population de 40-50 ans sans comorbidités comme on le voit dans toutes les études faites pour dénigrer les traitements précoces, donnant des résultats toujours positifs mais présentés comme « statistiquement non significatifs ».
En préambule rappelons une vaste étude aux USA sur la mortalité, covid et non-covid, selon la qualité des établissements. Les données de l’étude concernent 14 905 maisons de retraite ayant déclaré les causes de mortalité, 516 maisons ayant été éliminées pour rapports insuffisants ou incohérents (étude traduite ici).
Les auteurs américains relèvent, au 15 août 2021, 634 200 décès dus au covid aux USA dont 137 318 (21 %) en maison de retraite, avec un taux de 87 décès pour 100 000 hors maisons de retraite, contre 9 200 pour 100 000 dans ces établissements, soit 108 fois plus. En ne tenant compte que des plus de 65 ans, cela fait 23 fois plus. Dans certains États, 12 % des pensionnaires sont décédés, avec des variations entre États pouvant aller de 1 à 10 qu’ils n’expliquent pas. Fin 2020, 17 % des établissements ne signalaient aucun décès. Il est clair que certains devaient traiter, d’autres pas, seule explication crédible pour expliquer ces différences.
Les auteurs ont classé les établissements de seniors selon la qualité des prestations et soins, constatant qu’en début d’épidémie (au 13 septembre 2020), la mortalité covid était inférieure de 15 % dans les 5 étoiles, par rapport aux 1 étoile, certaines mesures ayant peut-être mieux empêché le covid d’entrer ou de se propager. Toutefois, ils constatent également que la mortalité non-covid dans les établissements haut de gamme était supérieure de 11,4 % au 13 septembre 2020 et de 15 % au 15 avril 2021. Ils attribuent cette surmortalité hors covid probablement aux mesures d’isolement et à la solitude, plus sévères dans ces établissements, comme le montrent nombre d’études citées dans l’article. Les auteurs n’éliminent pas non plus la possibilité que si les maisons de moindre qualité ont connu moins de décès non-covid, c’est sans doute que les résidents les plus fragiles sont morts du covid. Notons qu’il y a peu de chances de biais concernant les déclarations, car depuis le 8 mai 2020 la déclaration au CDC était obligatoire sous peine d’amende de 1 000 $ en cas de carence. Le tout était publié chaque semaine.
In fine, « dans cet article, nous montrons que les maisons de retraite de la plus haute qualité ont été témoins du plus grand nombre de décès pendant la pandémie. Entre le premier janvier 2020 et le 25 avril 2021, les foyers cinq étoiles ont connu 8,4 % de décès en plus que les foyers une étoile ». Comme quoi l’argent ne fait pas le bonheur, pas plus que l’application plus stricte des mesures préconisées par les autorités sanitaires ou politiques.
IVERMECTINE EN EHPAD
Dans cette dernière étude de 2024 (traduite ici) : 1 mort sur 475 résidents traités dans deux Epadhs de la ville de Cali en Colombie, pour une mortalité en Ehpad évaluée par les auteurs à plus de 25% dans le pays (Colombie) chez les pensionnaires positifs. Le pensionnaire était très âgé, il est décédé au 21ejour d’infarctus. Rappelons que dans la publication française de Pierre Loué, la mortalité dans cette tranche d’âge était de 30% chez les non traités (5 décès sur 15).
Malgré cela, cette étude colombienne ne sera ni regardée, ni commentée par les « spécialistes », parce qu’elle n’est pas randomisée. Sur les 475 résidents, il aurait fallu en tirer au sort 237, les priver de traitement sans leur dire, et provoquer entre 60 et 70 décès, pour qu’elle soit recevable ! Ainsi va la médecine moderne, qui assassine et fustige ceux qui refusent d’assassiner.
Dans le même esprit j’ai encore une déclaration de Molimard pour rejeter l’étude de Charlotte Bernigaud qui montre 0 décès en prophylaxie en Ehpad (suite à un traitement pour la gale) : « elle n’est pas randomisée ». Pour ce monsieur, quand on traite la gale dans un Ehpad, il faut priver de traitement la moitié des pensionnaires, au cas où le hasard permettrait de faire une découverte (la sérendipité). En fait, à partir de maintenant, il ne faudrait plus traiter que la moitié des malades, quelle que soit la maladie, « au cas où », pour satisfaire le Dieu Random. Ce dieu fait perdre la raison à certains.
Revenons à notre étude colombienne concernant 475 pensionnaires de 2 Ehpads, moyenne d’âge 80 ans. Tous testés (87 positifs) et tous traités. Taux d’hospitalisations 2,7 %, aucun en soins intensifs. Le traitement a été un peu surprenant. Pour ce qui est de l’ivermectine, une seule dose de 600 µg/kg le premier jour, renouvelée le 7e jour. Un traitement de 5 jours aurait été préférable, mais au début de l’épidémie, ils sont restés sur le « protocole gale » (J1/J7) avec des doses plus fortes. L’ivermectine était associée à du nitazoxanide (500 mg pendant 6 jours) et de l’aspirine, déconseillée chez nous, comme quoi cela n’a pas fait de mal !
Qu’est-ce que ce nitazoxanide ? Je suis donc allé voir. C’est un autre antiparasitaire agissant sur les protozoaires (animaux à une seule cellule, type amibes) digestifs, mais aussi également connu pour être actif in vitro sur nombre de virus (grippe, hépatite B et C, norovirus, rotavirus, Ebola, Mers-Cov et Sars-Cov-2, cf. document ANSM). Surprenant, je découvre que le laboratoire commercialisant le Rizverti avait discrètement déposé auprès de l’ANSM une demande d’ ” Autorisation d’accès précoce ” pour le traitement covid-19. Demande refusée. Personne n’en a entendu parler.
La réponse de l’ANSM est surprenante : « L’ANSM ne peut attester de la forte présomption d’efficacité ». S’il n’y a pas forte présomption, on peut supposer qu’il y a déjà présomption. L’ivermectine n’a pas eu autant de considération puisqu’il n’était pas signalé le moindre soupçon de présomption d’efficacité tant en curatif qu’en prophylaxie. J’ai aussi relevé que le nitazoxanide commercialisé en France sous le nom de Alinia, bénéficiait d’une ATU = autorisation temporaire depuis… 2003, c’est à dire 20 ans. On a l’habitude du temporaire qui dure en France. Le dossier présenté à l’ANSM n’était, il faut le reconnaître, pas terrible (une seule étude, moyenne d’âge 40 ans, 378 patients positifs sur 1 092 !), mais cela n’a pas empêché l’ANSM de dire qu’avec 2 patients sur 184 traités ayant évolué vers une forme grave, contre 7 sur 195 dans le groupe placebo, « la différence statistique n’était pas significative ».
L’étude colombienne montre, une fois de plus, que l’ivermectine a protégé des formes graves des personnes pourtant à haut risque, et protégé de la contamination les personnes non encore touchées. Comparons les 2,7 % d’hospitalisations et un seul décès (0,2 %) sur 475 résidents, avec les chiffres publiés par Charlotte Bernigaud, qui a relevé ce qui se passait dans les Ehpads de son département (Seine et Marne), avec 4,9 % de mortalité répertoriée dans 45 Ehpads. Les auteurs ont également calculé la mortalité attendue sans traitement. Avec les taux de mortalité covid de Cali (ville de l’étude) et de Colombie, ils attendaient 12 décès, Soit 12 fois plus. En comparant la littérature concernant les personnes en Ehpad ils pouvaient attendre de 21 à 39 décès selon les études. Si on se réfère aux taux relevés en Seine et Marne, 5% des pensionnaires d’Ehpads qui décèdent, cela aurait donné 25 décès attendus, suivant les normes françaises anti-traitements.
Si au vu de toutes les publications sur l’ivermectine prenant pour critère principal les décès, on peut évoquer une réduction de ces décès dans la population générale de 75 % (voire de 80 %, chiffre donné par l’OMS). Au vu des études de Colombie, de Bernigaud et de Loué, c’est plus de 95 % des décès qui auraient pu être évités en additionnant prophylaxie et curatif chez les personnes fragiles, 80-90 ans avec comorbidités multiples. Il n’existe à ma connaissance aucune étude avec traitement prophylactique ou curatif en Ehpad qui montre le contraire, et ceux qui font en sorte qu’on le cache et que l’on n’utilise pas ce traitement (et d’autres), portent une lourde responsabilité et devraient être poursuivis au titre de l’article 4 de la loi sur les dérives sectaires, la peine maximale me paraissant très insuffisante eu égard au nombre de décès constatés en Ehpad chez les pensionnaires que l’on a empêché de traiter.
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