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Date : 31-07-2024 22:06:00
www.francesoir.fr/societe-sante/lyonbordeauxgate-une-etude-revue-par-les-pairs-confirme-que-les-pretendus-17-000
31/07/2024
#LyonBordeauxGate : Une étude confirme que les prétendus 17 000 décès imputés à l’hydroxychloroquine reposent sur une étude frauduleuse. Pradelle, Lega et al. auteurs de fausse science ?
Depuis le 4 janvier 2024, une étude publiée dans une revue à comité de lecture avait fait l’objet d’une promotion intense dans les médias par le Mathieu Molimard, de l’université de Bordeaux. Elle concluait faussement que « 17 000 personnes hospitalisées seraient décédées de la prise d’hydroxychloroquine dans six pays et que ce chiffre pourrait être sous-estimé ! » Une conclusion reprise par les médias à l’unisson sans vérification aucune et ce, malgré les nombreux commentaires dans la communauté scientifique.
Jean-Christophe Lega, et Mathieu Molimard vantaient les mérites de cette étude, faisant fi des objections avancées sur Pubpeer (réseau social de commentaires scientifiques) ou sur X, alors que les autres auteurs de l'étude, Alexiane Pradelle, Sabine Mainbourg et Emmanuel Massy, restaient aux abonnés absents. Un des proches de ce petit monde, qui connait bien Sabine Mainbourg, avait déclaré à France-Soir : « Elle s’est éloignée de Lega après lui avoir servi de caution pour ses articles sur les méta-analyses. En échange, elle a eu le poste qu’elle convoitait. » De l’autre côté, dans la communauté scientifique, beaucoup considèrent cette étude comme une fraude équivalente à celle du #LancetGate, une étude frauduleuse publiée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet en mai 2020, avant d’être rétractée 15 jours plus tard. C’est à cause de cette étude que l’usage de l’hydroxychloroquine comme traitement contre le Covid avait été suspendu dans les essais cliniques en cours visant à prouver ou non son efficacité. Depuis le 5 janvier 2024, les médias dominants ont beaucoup donné la parole à Mathieu Molimard et à Jean-Christophe Lega, de l’université de Lyon 1, mais sans contradicteur face à eux, alors qu’Alexiane Pradelle, principale auteure de l’étude, ne semble pas disponible pour la commenter. Contactés par France-Soir, Sabine Mainbourg et Emmanuel Massy, deux autres auteurs, ne s’étaient pas non plus rendus disponibles pour répondre.
Une lettre de préoccupation (letter of concern en anglais) est envoyée à l'éditeur de la revue le 8 janvier 2024, n’a toujours pas été publiée en juillet 2024
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Les conséquences de ces études frauduleuses sont donc nombreuses, car elles viennent faire perdre des chances aux patients, mais également affecte la confiance que les Français, et même tous lecteurs, peuvent avoir en la science. Contactés en janvier par France-Soir, les universités de Lyon et de Bordeaux dont dépendent les auteurs et associés n'ont pas répondu. Les auteurs (Pradelle, Lega et al) de l'étude mise en cause ont été informés de la nouvelle publication, mais n'étaient pas disponibles pour répondre.
Comme quoi, la science est réellement à la fois un sport de combat et d’endurance.
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