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Date : 01-09-2024 09:52:38
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01/09/2024
Gouvernements VS réseaux sociaux: la guerre a commencé
Pressions, interdiction et arrestation: la semaine a été chargée pour les dirigeants des plus gros réseaux sociaux de la planète. Les autorités de différents pays s’immiscent de plus en plus dans les affaires de ces géants de la tech, sous les yeux de citoyens dont certains sont inquiets pour l’avenir de la démocratie et de la liberté d’expression.
Le fondateur et PDG de la messagerie Telegram, Pavel Durov, a été arrêté par les autorités françaises le 24 août dernier, dans le cadre d’une enquête criminelle. Il est accusé de nombreux délits, dont le refus de coopérer avec les autorités et la complicité de crimes s’organisant sur sa plateforme, tels que le trafic de stupéfiants, la pédocriminalité, l’escroquerie ou le blanchiment en bande organisée. Quatre jours plus tard, Pavel Durov a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire.
Depuis, la France flirte avec l’incident diplomatique. Non seulement cela la met dans la position délicate d’avoir franchi un pas que même Poutine n’a pas franchi, mais en plus les Emirats Arabes Unis, où Telegram est juridiquement installée, ont réagi immédiatement à l’arrestation de Pavel Durov, demandant à ce qu’il ait accès «de toute urgence à tous les services consulaires».
Les rumeurs fusent sur internet et dans la presse. Le Canard enchaîné a par exemple laissé entendre que Pavel Durov était tombé dans le piège d’un Emmanuel Macron qui l’aurait invité à dîner ce soir-là, alors que le chef de l’Etat était au Touquet au même moment. On a également pu lire ici ou là que les Emirats arabes unis avaient gelé l’achat de Rafales. Il semblerait que ce soit faux également.
Il y a quatre mois, Pavel Durov expliquait à Tucker Carlson, lors d’une interview, que la véritable menace rencontrée par Telegram ne venait pas des gouvernements, mais de Google et Apple, qui peuvent décider de retirer l’application de leur store en cas de refus de collaborer avec eux.
En Suisse, le directeur de Proton, Andy Yen, a réagi dans une interview passionnante pour Le Temps, dans laquelle il déclare notamment que «nous sommes aujourd’hui sur une tendance qui nous éloigne de la liberté d’expression. Or celle-ci est l’un des principes fondamentaux de la démocratie. Nous sommes dans un monde où les autocrates gagnent de plus en plus de pouvoir. Je suis donc très inquiet.»
Car, désormais, le principe même du chiffrement (qui permet de protéger les conversations des utilisateurs) est remis en question. Les réseaux sociaux doivent-ils autoriser tous les échanges sur leur plateforme au nom de la liberté d’expression, y compris quand ceux-ci contreviennent à la loi de tel ou tel pays? Andy Yen a son avis sur la question: «Je reconnais que le chiffrement a des inconvénients et peut permettre à des criminels de communiquer, explique-t-il encore au Temps. Mais en tant que société, je pense que nous devons l’accepter parce que la solution alternative, c’est la fin de la vie privée. Ce qui est bien pire. Si nous ne faisons pas les choses correctement, je pense que ce qui est en jeu est de savoir si la démocratie peut survivre au XXIe siècle.»
«C’est un message au monde de la tech qui voudrait protéger la vie privée des citoyens»
Pour Fabrice Epelboin, entrepreneur et expert en cybersécurité, la situation est claire: «Si on part du principe qu’on est entré dans l’ère de l’arbitraire, ça tient debout. C’est un signal lancé au monde de la tech qui voudrait protéger la vie privée des citoyens, c’est cohérent avec les menaces de Thierry Breton face à Elon Musk et la réglementation Chat Control. Les mêmes principes que pour les Twitter Files sont à l’œuvre.»
Meta et les aveux de Zuckerberg
Si les Twitter Files n’avaient pas suscité l’esbrouffe qu’un tel scandale aurait mérité au moment de leur divulgation par Elon Musk, les choses ont changé cette semaine. Mark Zuckerberg a admis, dans une lettre au président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, que Facebook avait bien contribué à censurer les voix dissidentes pendant la pandémie de Covid, dont celle du Dr Jay Bhattacharya, de Stanford.
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