Auteur : Shangai  

*** Voici que la saison décline ***

Voici que la saison décline,
L’ombre grandit, l’azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L’oiseau frissonne, l’herbe a froid.

Août contre septembre lutte ;
L’océan n’a plus d’alcyon ;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.

La mouche, comme prise au piège,
Est immobile à mon plafond ;
Et comme un blanc flocon de neige,
Petit à petit, l’été fond.

*** Victor Hugo ***

Auteur : Bigben  

(en réponse au post 283 )

"Douce France,
Cher pays de mon enfance,
Bercée de tendre insouciance,
Je t'ai gardée dans mon cœur !
Mon village au clocher, aux maisons sages,
Où les enfants de mon âge
Ont partagé mon bonheur...
Oui, je t'aime
Et je te donn' ce poème,
Oui, je t'aime
Dans la joie ou la douleur.
Douce France,
Cher pays de mon enfance,
Bercée de tendre insouciance,
Je t'ai gardée dans mon cœur... "

Charles Trenet

Auteur : Shangai  

*** On dirait ***

On dirait qu’on entend
Pleuvoir le temps
Usant les vieilles pierres
De la rivière ;
On dirait qu’on entend
Pleuvoir les ans
Qu’emportent doucement
Les eaux du temps.
Maurice Carême
La ponctuation
Ce n’est pas pour me vanter ,
Disait la virgule ,
Mais , sans mon jeu de pendule ,
Les mots tels des somnambules ,
Ne feraient que se heurter.
C’est possible, dit le point.
Mais je règne , moi ,
Et les grandes majuscules
Se moquent toutes de toi
Et de ta queue minuscule.
Ne soyez pas ridicules ,
Dit le point-virgule,
On vous voit moins que la trace
De fourmis sur une glace.
Cessez vos conciliabules.
Ou , tous deux , je vous remplace !

Maurice Carême

Après trois ans

Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu'éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.

Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin...
Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.

Les roses comme avant palpitent; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m'est connue.

Même j'ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue,
- Grêle, parmi l'odeur fade du réséda.

Paul Verlaine

Auteur : Shangai  

C’est une folie de haïr toutes les roses
parce que une épine vous a piqué,
d’abandonner tous les rêves
parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé,
de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué…

C ‘est une folie de condamner toutes les amitiés
parce qu’une d’elles vous a trahi,
de ne croire plus en l’amour
juste parce qu’un d’entre eux a été infidèle,
de jeter toutes les chances d’être heureux
juste parce que quelque chose
n’est pas allé dans la bonne direction.

Il y aura toujours une autre occasion,
un autre ami, un autre amour, une force nouvelle.
Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ .

***** Antoine de St Exupéry *****
*** Le petit prince ***

Auteur : Soaltruiste  

J'ai trouvé ce texte sur Facebook, sur un profil qui m'a interpellé !

"Un seul être vous manque et tout est dépeuplé"
les années n'effacent rien mais c'est pour toi aujourd'hui que je souris ❤
"Sophie mon ange,
Quand tu auras ce message devant les yeux, moi je ne pourrai plus y être mais je veux que tu saches que, quel que soit l’endroit où je pourrai être, je ferai en sorte qu’il y ait :
Toujours des orages pour te regarder danser pieds nus dans les gouttes en chantant et en éclatant de rire ;
Toujours des nuages pour te regarder les scruter pour que ton âme de poète y trouve les images les plus douces et les plus bizarres que toi seule peux y voir ;
Toujours du soleil pour te regarder te brûler sous ses rayons en te sentant te délecter de sa douceur ;
Toujours des étoiles pour te regarder les observer pour te vider la tête pendant des heures sans jamais savoir à quoi tu penses dans ces moments là ;
Toujours du vent pour te regarder assise dans le sable face à la mer à scruter l’horizon avec tes cheveux qui volent sous son souffle sans que tu n’essaies de les dompter ;
Toujours un ciel bleu parce que ton sourire quand tu t’éveilles et qu’il fait beau vaut tous les trésors de la terre ;
Toujours des crépuscules pour te regarder t’endormir paisiblement le sourire aux lèvres ;
Toujours du brouillard pour te regarder faire le clown sur la terrasse en faisant semblant de ne pas trouver ma main à travers cette « purée de poisse » ;
Toujours de la brume pour t’entendre dire « boudiou l’bon Dieu a rallumé sa pipe »
Toujours des fleurs parce que la lueur d’émerveillement dans tes yeux quand tu les regardes est indescriptible ;
Toujours des papillons parce qu’ils ont transporté nos baisers inlassablement de nos lèvres à nos joues quand nous ne pouvions être l’un près de l’autre ;
Toujours une mer transparente pour te regarder surnager pendant des heures dans ton univers préféré puis disparaître sous l’eau et ressortir le sourire béat aux lèvres ;
Puis je ferai tout ce que je peux pour qu’il y ait le moins souvent possible de ces douleurs qui remplissent tes yeux de larmes parce qu’où que je sois, il n’y a rien de plus douloureux que de voir tes yeux se vider de sens et de te voir prostrée dans le silence de la douleur.
Mais je ne peux rien faire pour qu’il y ait encore juste une fois seulement ton regard si profond, si doux, si silencieux quand on marchait l’un vers l’autre les bras tendus après une de ces absences qui ont toujours été beaucoup trop longues, pour que je sente encore juste une fois ton nez se glisser dans mon cou en se serrant l’un contre l’autre, muets du bonheur de ces retrouvailles, rien faire pour repasser encore une nuit face à face à refaire le monde, rien tenter pour qu’il y ait encore ces discussions au téléphone jusqu’au milieu de la nuit comme des ados à apprendre à se connaître encore un peu plus.
Aujourd’hui j’aimerais me poser sur un nuage et t’entendre éclater de rire, te regarder assumer tes grains de folie avec fierté, te regarder promener le chien sans laisse parce que la liberté pour toi n’a pas de prix, te regarder te relever de la douleur que tu dois ressentir (bon ça c’est mon égo qui parle), te regarder te battre tous les jours contre cette maladie, te regarder guérir parce que tu es plus forte que « tous les musclors de la terre réunis », te regarder te diriger seule cette fois le jour J pour « aller te faire écrabouiller les nibards et savoir si la révision annuelle est bonne ou s’il faut changer des pièces à ta carrosserie », te regarder aimer les gens sans jugement comme tu le fais si bien, regarder tes yeux malicieux quand tu as tort, que tu tentes de te justifier puis que tu dis « plus mauvaise foi que ça je ne peux pas je suis à fond ».
Puis un jour j’aimerais voir quelqu’un te prendre la main pour un bout de chemin, quelqu’un que tu laisseras te guider, te soutenir, t’emmener vers vos rêves parce que sous tes airs de chêne solide, dur et têtu tu es la plus exceptionnelle des âmes fragiles qui ne cherche qu’un havre de paix pour poser ses valises.
Tu incarnes la liberté, l’amour vrai, entier, détonnant, forte et fragile à la fois.
Je veillerai sur celui qui comprendra que glisser sa main dans la tienne même amicalement est la plus belle chance qu’il s’offre d’être fondamentalement heureux.
Tu as été ma muse, ma flamme jumelle, mon amie, ma princesse, mon grain de folie, mon garde fou, ma confidente, ma sœur, ma famille et ma liberté.
Vis, chante, danse, crie, hurle, éclate de rire, déteste, aime, vas au bout de tes grains de folie parce que c’est ce qui fait de toi la plus belle des folles qu’il m’ait été donné de rencontrer.
Je souhaite vraiment que tu laisses à d’autres la chance que tu m’as offerte de te connaître et de t’aimer quelle que soit la forme d’amour que tu leur accorderas.
Je sais que des larmes s’évadent de tes yeux en me lisant et que tu n’étais pas là pour regarder les gens pleurer mon départ mais je sais aussi pertinemment que tu vas aller t’assoir dehors, regarder les étoiles et glisser ton regard là-haut sur les tours du château en souriant au souvenir de notre fou rire quand j’ai tenté une nuit de prendre d’assaut le mur nord de la tour pour sauver la princesse prisonnière………….. alors sois sûre d’une chose, où que je sois, je suis là, dehors, avec toi.
Je sais que tu laisseras bientôt les mots couler de ta plume pour exorciser ta souffrance parce que tu n’écris jamais mieux que quand la douleur t’étreint mais quand tu l’auras laissé s’exprimer pose ta plume et relève la tête vers d’autres yeux et vas vers d’autres bras.
Bonne route mon ange, on s’est aimés à notre manière et tu resteras ma plus belle découverte, ma plus grande paix intérieure.
Quoiqu’il arrive dans ta vie, garde ton sourire et tes grains de folies, c’est ta plus belle victoire.
C’est moi qui suis parti mais c’est toi qui me manqueras toute ma mort mon ange.
Je t’envoie une nuée de papillons pour qu’ils viennent déposer sur tes paupières les plus doux des baisers pour que tu vives heureuse parce que dans ce crépuscule, c’est mon dernier souhait."

J'avoue, qu'il m'a fait sourire, et pleurer....
Je me demande qui l'a écrit !!!!

Auteur : Soaltruiste  

Je serai curieuse de savoir qui a écrit ce texte....


AUTRE DIMENSION

Basculer dans un monde qui ne ressemble plus à rien
Où avoir des interrogations implique d'être un vaurien
Complotiste, qui plus est, car remettant en question
Le Ministère de la Vérité dans toutes ses actions !

Autre dimension, autre époque, autres moeurs
Autres civilisations, autres rituels, autres peurs
Pourtant, les méthodes restent, toujours efficaces
A voir des zombies rester de marbre et de glace !

Je réfléchis, je m'interroge, mais sans cesse j'entends
Que je ne suis qu'un fou qui pense que c'était mieux avant
Pourtant, je replonge dans un passé qui me laisse nostalgique
D'une époque où tout était si simple et si pratique !

Le contact humain est devenu un tissu de difficultés
Sauf pour celles et ceux qui ont fini par se ressembler
Où l'amitié, de nos jours, fonctionne par cooptation d'idées
Car le débat contradictoire est devenu un délit de pensée

Dans toute cette machine infernale, que s'est-il passé ?
Sommes-nous trop naïfs, trop bêtes, trop ignorants
Où le système a-t-il su nous duper à nos dépends
Pour qu'aujourd'hui, nous soyons traités comme des enfants ?

Autre dimension, mais par où passe la lumière
Y a-t-il des failles dans ce monde, je l'espère
Permettant de revenir à l'endroit avec une atmosphère
Respirable et qui ne sent pas un futur mortifère !

Auteur : Bigben  

@post 283 : Soso, pour nous avoir donné l'occasion de lire ce beau texte, si émouvant.