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Date : 05-07-2025 21:32:55
Un samedi, à Aix, je suis tombé sur une manifestation pro-palestinienne. Je me suis arrêté pour la regarder passer. Une cinquantaine de paumés, de désœuvrés, de bas de plafond, qui hurlent des slogans contre Netanyahu, contre Israël, contre les Juifs, les visages déformés par la haine, sous le regard consterné des passants et l’œil désapprobateur des touristes attablés aux cafés.
Plongés dans une pathétique crise identitaire depuis la fin des gilets jaunes, ces individus en quête d’une autre raison d’être, ont trouvé le Graal dans une cause, n’importe laquelle, qui peut combler le grand vide intérieur qui les accable. Ils ne luttent ni pour la paix, ni même pour le bien des Palestiniens, mais pour se dépêtrer d’une évidente détestation de soi.
Certains brandissent le drapeau d’un pays qui n’existe pas, dont ils rêvent, et dans lequel le Juif n’a pas sa place puisqu’il va de la rivière jusqu’à la mer. Leur signe distinctif (le keffieh des feddayin) évoque sans équivoque la violence meurtrière des terroristes islamiques de tout bord.
Sans bien comprendre, j’entends crié le mot « juif » et je ne suis pas étonné car il y a bien longtemps que l’antisémitisme ne se cache plus derrière le soi-disant anti sionisme du début. Il est maintenant bien acté que tout militant pro-palestinien est antisémite par essence, sans exception aucune. Sa haine du Juif est bien plus viscérale, plus obsessionnelle, que la compassion qu’il ressent à l’égard des Palestiniens. Les innombrables dérapages et incidents antisémites perpétrés dans le sillage de sa soi-disant campagne pour la Palestine en sont la preuve indéniable. Eux qui parlent d’apartheid à tout bout de champ, discriminent les étudiants juifs dans les universités, harcèlent les élèves juifs à l’école, bannissent les Juifs des cercles artistiques, sportifs, en une immense campagne de ségrégation. Mais cette discrimination ne s’arrête pas là. Uniquement préoccupés par leur cheval de bataille palestinien, ils se fichent de la souffrance des Haïtiens, des Rwandais, des Congolais, des Soudanais, des Népalais, des Tibétains, des Kurdes. Tout comme du statut d’infériorité de la femme ou de la condition homosexuelle en terre d’islam.
On a pris l’habitude dans le monde entier de les nommer « les idiots utiles ». S’il existait probablement dès la préhistoire quelques idiots utiles qui s’ignoraient, leur avènement comme espèce à part entière, identifiée comme telle, est contemporain du 7 octobre 2023. C’est en effet la noirceur de la cause qu’ils servent par une confondante naïveté qui, par contraste, propulse les idiots utiles et leur donne tout leur relief.
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