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Date : 07-10-2024 11:39:11
Il est tout à fait évident que les Israéliens envisageaient ce "beau projet" avec leur ex "ami Hamas"( cf: accord Netanyhou) pour les beaux yeux des Gazaouïs et donc des Palestiniens. Non, mais tu nous prends vraiment pour des truffes
« L’anéantissement de Gaza laissera, dans l’histoire du monde, une blessure indélébile », prévient l'anthropologue Didier Fassin"
Professeur au Collège de France, où il est titulaire de la chaire « Questions morales et enjeux politiques dans les sociétés contemporaines », Didier Fassin vient de publier Une étrange défaite. Sur le consentement à l’écrasement de Gaza. Un ouvrage qui examine la mécanique et les raisons de l’abandon du peuple de Gaza. Un acquiescement au massacre et à la destruction, voire à un possible génocide par l’État d’Israël. Le livre offre une analyse documentée de cette abdication historique.
« Le consentement à l’écrasement de Gaza a créé une immense béance dans l’ordre moral du monde », écrivez-vous dans Une étrange défaite. Qu’entendez-vous par là ?
Le 7 octobre, les pays occidentaux – et bien d’autres – ont immédiatement condamné l’intervention sanglante menée par le Hamas et d’autres groupes islamistes dans le sud d’Israël. Cette condamnation était légitime puisque l’assassinat de civils est un crime de guerre.
Mais, lorsque, dès le lendemain, le gouvernement israélien a lancé une opération de représailles meurtrière contre les civils palestiniens, le président affirmant que « la nation tout entière est responsable », un ministre disant que l’armée avait affaire à « des animaux humains » et le vice-président de la Knesset déclarant qu’il fallait « éliminer Gaza de la face de la Terre » – autrement dit les uns et les autres annonçant un projet d’annihilation –, non seulement les pays occidentaux n’ont pas condamné les prémices de ce que la Cour internationale de justice (CIJ) a qualifié de « plausible » génocide, mais leurs représentants sont venus manifester un soutien au châtiment de Gaza dont les habitations, les infrastructures, les hôpitaux, les écoles, les édifices religieux étaient détruits et dont les résidents se voyaient privés d’eau potable, de nourriture, de soins médicaux et d’aide humanitaire.
Plus encore que l’abandon d’une partie de l’humanité, c’est donc l’acquiescement de sa destruction et de l’effacement de sa mémoire, et même la répression de toute défense du droit à la vie et à une vie digne des Palestiniens qui ont ébranlé l’ordre moral que le monde occidental avait prétendu édifier.
Faire débuter la séquence présente le 7 octobre, comme le font certains, c’est « donner une signification particulière aux faits », soulignez-vous. Que signifie la négation d’un continuum historique bien antérieur au 7 octobre ?
Pour qualifier l’attaque meurtrière du 7 octobre, beaucoup ont parlé de pogrom, signifiant ainsi que les victimes avaient été tuées en tant que juives. Le président de la République lui-même a parlé du « plus grand massacre antisémite de notre siècle ». Cette qualification efface le fait que cette agression « ne vient pas de nulle part », comme l’a observé le secrétaire général des Nations unies, tout en condamnant les assassinats de civils israéliens.../...
https://www.humanite.fr/monde/7-octobre-un-an-apres/laneantissement-de-gaza-laissera-dans-lhistoire-du-monde-une-blessure-indelebile-previent-lanthropologue-didier-fassin
Et maintenant le Liban
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