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Date : 30-06-2025 16:31:24
" Siège génocidaire : Francesca Albanese dénonce la famine des Palestiniens et le rôle des entreprises mondiales dans une économie de guerre rentable
Francesca Albanese, experte des Nations unies, dénonce l'utilisation par Israël de la famine comme arme à Gaza, la complicité de 50 entreprises mondiales dans le génocide et la nécessité urgente de briser le siège. Un puissant entretien avec le journaliste Chris Hedges.
Francesca Albanese, rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, s'est entretenue avec le journaliste chevronné Chris Hedges dans le cadre de l'émission The Chris Hedges Report, dans l'un des témoignages les plus percutants sur les droits de l'homme pendant la guerre contre Gaza.
Elle a fait la lumière sur les conditions catastrophiques qui règnent à Gaza, sur la complicité de la communauté internationale et sur la manière dont le capitalisme mondial alimente la machinerie de génocide d'Israël.
Mme Albanese est allée bien au-delà de la simple condamnation. Elle a fourni des détails choquants sur la façon dont les multinationales profitent de la souffrance des Palestiniens et sur la manière dont le système économique mondial permet le colonialisme par le biais de réseaux complexes de technologie, d'aide militaire et d'investissements protégés par les gouvernements occidentaux.
« Faim délibérée et déconstruction humaine » : Gaza après 7 mois de guerre
Mme Albanese a décrit la situation à Gaza comme étant « si horrible que les mots manquent pour la décrire ». Elle a cité des rapports crédibles confirmant l'existence d'une famine dans le nord de la bande de Gaza, réduisant la population à un état pré-humain.
"La faim est généralisée, profonde et porte atteinte à la dignité humaine. Nous assistons à un retour des populations à un état de pré-civilisation, privées de leur humanité", a-t-elle déclaré.
Il ne s'agit pas d'une simple rhétorique émotionnelle, mais d'une analyse juridique et de terrain. Selon Mme Albanese, il s'agit d'une utilisation délibérée de la famine comme arme, une méthode essentielle du génocide israélien en cours contre le peuple palestinien.
Briser le siège : pas de la charité, mais un devoir légal
Mme Albanese a vivement critiqué la communauté internationale, en particulier les gouvernements européens et arabes, pour leur inaction. Elle a souligné que l'aide humanitaire ne suffit pas ; il faut une intervention décisive, notamment le déploiement de forces navales pour briser le blocus.
"Ce n'est pas de la charité. Briser le siège est une obligation légale en vertu du droit international. Les États sont tenus de ne pas assister ou coopérer avec un régime qui commet un génocide".
Il s'agit là d'une affirmation juridique essentielle qui fait peser sur les gouvernements la responsabilité directe de permettre les crimes israéliens, que ce soit en vendant des armes, en fournissant des technologies de surveillance ou en gardant le silence.
Rapport à venir : 50 entreprises profitant d'un génocide
L'une des révélations les plus choquantes de Mme Albanese est que son prochain rapport nommera une cinquantaine d'entreprises, dont des fabricants d'armes, des entreprises de construction, des banques, des sociétés technologiques, des universités et des groupes touristiques qui profitent directement de l'occupation et contribuent à sa pérennité.
"L'occupation israélienne est passée d'un projet colonial à une économie basée sur le génocide. Et c'est très rentable pour de nombreuses entreprises, même dans les pays qui se disent solidaires des Palestiniens."
Elle a expliqué que ces entités opèrent au sein d'un système mondial complexe qui comprend des fonds de pension, des compagnies d'assurance, des banques et des fournisseurs d'armes, tous complices d'une économie meurtrière."
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