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🗳️ La Cinquième République
Auteur : Soaltruiste 
353/359

Date :    02-12-2025 21:17:17


Les grands patrons qui délocalisent, des « rats qui quittent le navire » : Sophie Binet mise en examen pour « injures publiques »

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a été mise en examen pour « injures publiques » après avoir comparé les grands patrons menaçant de délocaliser leurs entreprises à des « rats qui quittent le navire ». La centrale syndicale dénonce, dans un communiqué, une « énième procédure-bâillon » et une « attaque d’un degré inédit » alors qu’il s’agit de « la 5e procédure judiciaire contre un membre du bureau confédéral en 2 ans ».

Emilio Meslet
Publié le 2 décembre 2025

Si on était taquins, on dirait qu’« on ne peut plus rien dire »… Parce que les grands patrons n’aiment pas voir leur image écornée. Ce sont des gens susceptibles. Au point de porter plainte si une dirigeante syndicale a l’audace de les qualifier de « rats (qui) quittent le navire » dont « le seul objectif est l’appât du gain ». Pour cette comparaison, et comme le veut une procédure quasi-automatique, Sophie Binet est mise en examen pour « injures publiques ».

La secrétaire générale de la CGT l’a elle-même annoncé sur France Inter ce mardi matin : « J’étais extrêmement choquée parce qu’en disant cela, je n’ai fait que mon travail de syndicaliste, à savoir dénoncer les inégalités de répartition des richesses et le fait que les milliardaires paient toujours moins d’impôts et ne se sentent plus responsables de l’emploi en France. »

« Dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas »

Tout démarre le 31 janvier dernier sur RTL où Sophie Binet est invitée à commenter les propos de Bernard Arnault, propriétaire du groupe LVMH. Ce dernier estimait que le projet de surtaxe sur les entreprises, proposé par le gouvernement de François Bayrou, « poussait à la délocalisation ». « Ce chantage à l’emploi, on n’en peut plus, rétorque la cégétiste. Leur seul objectif, c’est l’appât du gain, les rats quittent le navire. Ses propos, ses comportements sont à l’image du comportement des grands patrons aujourd’hui qui coulent le pays. »

Une sortie franche qui n’a pas plu à Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic et agent de liaison entre les milieux d’affaires et l’extrême droite française. En février, Ethic, dont l’objectif est d’« assurer par tous les moyens la promotion et la défense des entreprises », dépose plainte contre Sophie Binet. Le lobby, entre autres financé par le milliardaire réactionnaire Pierre-Édouard Stérin, affirme que « l’ensemble des grands chefs d’entreprise sont ici directement pris à partie » par les dires de la syndicaliste. Lunaire.

« Ça s’appelle une image populaire, c’est dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas et je pense que c’est important, dans le débat public, qu’on puisse parler sans langue de bois », persiste la numéro 1 de la CGT. La centrale syndicale dénonce d’ailleurs, dans un communiqué, une « énième procédure-bâillon » et une « attaque d’un degré inédit » alors qu’il s’agit de « la 5e procédure judiciaire contre un membre du bureau confédéral en 2 ans ».

https://www.humanite.fr/social-et-economie/cgt/les-grands-patrons-qui-delocalisent-des-rats-qui-quittent-le-navire-sophie-binet-mise-en-examen-pour-injures-publiques
Auteur : EBONYMAY  
354/359

Date :    03-12-2025 08:15:05


Concernant le RN, c'est mensonger de parler de "dédiabolisation". Ce parti n'a JAMAIS été diabolisé, juste montré, décrit COMME IL EST !
PS c'est le len à propos de David Rachline qui a produit cette association d'idée.
Auteur : Rosalie1334 
355/359

Date :    03-12-2025 14:20:36


David Rachline fait penser à Jordan Bardella, le charisme en moins.

Il est titulaire d’un Bac Pro « comptabilité ». C’est tout.
Il entre en politique aussitôt et devient rapidement le sénateur le plus jeune de France.

Avec une réputation « d’arriviste » il traîne (bien entendu) quelques casseroles judiciaires.

Maire de Fréjus depuis une dizaine d’années, sa gestion a fortement endetter la municipalité.

[ « à la mairie, l’édile s’entoure d’affidés qui lui doivent tout. Il multiplie les emplois de complaisance et n’hésite pas à "exécuter", selon sa formule, ceux qui ne témoignent pas d’un zèle assez démonstratif. »

Son style de vie onéreux le conduit en 2020, lors du premier conseil municipal organisé après sa réélection, à faire voter une augmentation de son indemnité de 800 € par mois, en dépit du fort taux d’endettement de la ville.

Ses indemnités cumulées d'élu avec son mandat de conseiller régional s’élèvent à 9 384 € brut mensuels. ]

Encore une « belle » figure politique du RN "devenu infréquentable".
Auteur : Soaltruiste 
356/359

Date :    03-12-2025 14:30:12


@Post du dessus

J'avais vu !!! Encore 1 !!!

La suite...

Propos racistes sur les mineurs isolés : Éric Zemmour définitivement condamné pour provocation à la haine

Ce mardi 2 décembre, la cour de cassation a rejeté le pourvoi du fondateur de Reconquête, et ainsi confirmé sa condamnation à 10 000 euros pour complicité d’injure publique et provocation à la haine. En cause, ses propos sur CNews en 2020 qualifiant les mineurs isolés de « voleurs », « violeurs » et « assassins ».

Publié le 2 décembre 2025
Florent LE DU

Trois condamnations définitives en trois mois : le racisme d’Éric Zemmour dépasse outrageusement le cadre de la liberté d’expression et la justice le lui rappelle. Quelques semaines après avoir été sanctionné pour savoir qualifié le prénom de la journaliste Hapsatou Sy d’« insulte à la France » puis pour décrire les immigrés comme des « colonisateurs », ainsi que le voile et la djellaba comme les « uniformes d’une armée d’occupation »,...

https://www.humanite.fr/politique/eric-zemmour/propos-racistes-sur-les-mineurs-isoles-eric-zemmour-definitivement-condamne-pour-provocation-a-la-haine
Auteur : Rosalie1334 
357/359

Date :    03-12-2025 19:58:18


Les utilisateurs du réseau social X, ont fait ressortir un tweet de Bardella de mars 2017.

[ À cette date, Emmanuel Macron avait reçu un œuf sur le crâne durant sa déambulation au Salon de l'agriculture, en pleine campagne présidentielle.

Le candidat d'En marche avait alors minimisé l'incident, estimant que cela faisait partie du "folklore" de cet événement.

Jordan Bardella, 21 ans à l'époque, conseiller régional d'Ile-de-France et membre de l'équipe de campagne de Marine Le Pen, avait alors publié ce jeu de mots sur Twitter (désormais X) : "Quoi de n-œuf @EmmanuelMacron ?" ]

À chacun son œuf ! 🐣
Auteur : Soaltruiste 
358/359

Date :    05-12-2025 10:35:12


« Complément d’enquête » sanctionné, CNews favorisée : quand l’Arcom sacrifie l’audiovisuel public au profit de l’extrême droite

Par deux fois, l’émission « Complément d’enquête » s’est vue réprimander ces derniers mois par le régulateur des médias malgré un travail d’investigation de taille. En pleine commission sur l’audiovisuel public, ces décisions de l’Arcom interrogent : brimer une telle offre journalistique, sans motif sérieux, donne des gages à l’extrême droite.

Publié le 4 décembre 2025
Margot Bonnéry

Extraits :
L’Autorité de régulation de la télévision (Arcom) déraille. Cède-t-elle aux pressions politiques de l’extrême droite et de la droite, en oubliant son rôle, défendre le pluralisme et le journalisme de qualité ? Le jeudi 27 novembre, à quelques heures de la diffusion d’un Complément d’enquête consacré à CNews, France 2 a décidé de retirer précipitamment un passage sur les déséquilibres des temps de parole des personnalités politiques.

Il s’agissait de chiffres révélés un peu plus tôt par Reporters sans frontières (RSF). Selon cette étude, la gauche (PCF, LFI, PS, EE-LV) représenterait 60,13 % du temps d’antenne de nuit au mois de mars 2025 contre 1,62 % pour l’extrême droite. Et de jour, la donne s’inverse : la gauche tombe à 15,37 % contre 40,57 % pour l’extrême droite. La gauche parlerait donc aux heures où les Français dorment. Belle leçon de pluralisme…

L’Arcom conteste… sans contre-enquête

Complément d’enquête a retiré soudainement ces données après des contestations de l’Arcom sur le site internet du magazine Le Point. « On est un peu tombé des nues sur l’idée selon laquelle les temps de nuit seraient utilisés pour contourner la règle de pluralisme, est-il rapporté. RSF a travaillé sur un seul mois, mars 2025, à l’aide notamment d’un outil qui analyse les bandeaux d’antenne. L’Arcom raisonne normalement en trimestres et non en mois ».

Le gendarme de l’audiovisuel réfute les chiffres de RSF sans pour autant en apporter de nouveaux. Selon le média Les Jours, l’ONG lui aurait pourtant présenté son étude en amont sans qu’elle ne trouve à y redire. Ce qui pose deux problèmes. D’abord, le gendarme de l’audiovisuel émet une réflexion, avant diffusion, sur un programme, dans un magazine, et non sur son site. Cela s’appelle un moyen de pression.

Ensuite, que l’Arcom ne fournisse pas de contre-enquête est préoccupant : quelque que soit les résultats de CNews en matière de pluralisme sur un trimestre, le simple fait que la chaîne de Bolloré cache la gauche dans les recoins de la nuit pendant tout un mois est très problématique.

L’espèce de réprimande avant diffusion hors de tout cadre légal intervient à peine plus deux jours après que Martin Ajdari a été bousculé lors de son audition devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, et a été accusé de sanctionner davantage CNews que l’audiovisuel public. Un comble, quand on voit le nombre d’heures d’antenne du service public, celles de CNEWS, la défaillance systématique de l’un, la quasi-exemplarité de l’autre, que 60 % des Français plébiscitent.

Chez CNews, le temps de parole monopolisé par l’extrême droite

Au-delà du temps de parole, RSF a étudié la pluralité des journalistes (ou du moins de militants grimés en journalistes), chroniqueurs et intervenants sur CNews. « Le déséquilibre est très prononcé. L’écrasante majorité, plus de 70 %, des journalistes intervenants sont issus de médias dont la ligne éditoriale est plutôt marquée à droite voire à l’extrême droite », écrit RSF sur son site internet. Arnaud Froger, responsable du service investigation, affirme dans Mediapart maintenir ces données et ces conclusions. « C’est dans les moments où le journalisme est sous pression qu’il faut savoir résister », affirme-t-il.

Pour Sophie Taillé-Polian, députée Écologiste et Sociale du Val-de-Marne, l’Arcom prend une nouvelle voie depuis la décision du conseil d’État en 2023 sur le pluralisme. Pour le respecter, le régulateur « ne met pas tout en œuvre, il ne fait pas correctement son travail. Ce sont donc les ONG qui s’en occupent », expose-t-elle à L’Humanité.

La méthodologie sur laquelle l’Arcom s’appuie pour mettre en cause le rapport de RSF en question interroge. Dans un récent courrier adressé au nouveau président de l’autorité des médias, Martin Ajdari, la députée lui demande de rendre publiques les données sur lesquelles l’Arcom « fonde ses démentis des conclusions de RSF ». Sophie Taillé-Polian désire connaître « les instruments de contrôle permettant de vérifier les déclarations des éditeurs ».

Un courrier resté pour l’heure sans réponse. Comme elle, une bonne partie des députés de gauche n’ont de cesse d’envoyer des saisines à l’Arcom toutes les semaines sur différents sujets. Mais celles-ci sont systématiquement refusées. Pour rappel : le régulateur a pourtant le pouvoir de s’autosaisir si besoin, ce qu’il ne fait pas.

Quand le Sénat fait plier le régulateur des médias

Ce n’est pas la première fois que l’Arcom retoque le journalisme d’investigation. Complément d’enquête en avait déjà fait les frais suite à son émission sur les secrets du Sénat en juin dernier. Dans un premier temps, le gendarme des médias avait donné son aval sur la diffusion du magazine d’investigation.

Mais face aux pressions du Sénat et de son président Gérard Larcher, l’Arcom a préféré rétropédaler en mettant en garde France 2. « Que le régulateur des médias revienne sur ce qui a déjà été jugé est une première dans l’histoire de France Télévisions », juge un cadre de l’entreprise qui considère comme irréprochable cette émission sur le palais du Luxembourg.

Les priorités de l’Arcom en question

Alors qu’une partie de la droite et de l’extrême droite souhaite la mort de l’Arcom, l’autorité céderait donc aux pressions politiques. Et cela, alors qu’une commission d’enquête se tient actuellement à l’Assemblée nationale, à l’initiative d’Éric Ciotti, pour étudier le fonctionnement, le financement et la pluralité de l’audiovisuel public. Le premier auditionné n’était nul autre que Martin Ajdari.

Le gendarme des médias « semble vouloir sauver sa tête de la commission en donnant des gages au RN en tapant sur le service public », pointe le cadre de France Télévisions. Le tout en pleine guerre culturelle, notamment entre l’audiovisuel public et les médias détenus par les milliardaires comme Vincent Bolloré. « Les faits sont graves, écrit de son côté le député insoumis Aurélien Saintoul dans un communiqué de presse. Ils montrent une autorité qui vacille sous les pressions politiques, alors même que les signalements s’accumulent sans traitement sérieux. »

Cette charge interroge sur les priorités actuelles de l’Arcom. Comment faire confiance à une institution (censée être indépendante, on le rappelle) « qui efface ses décisions, les réécrit, et contredit ses propres textes ? », poursuit le député. La transparence doit être totale.

Pour Aurélien Saintoul et Sophie Taillé-Polian, le président du régulateur doit être à nouveau auditionné devant la représentation nationale. « Puisqu’une commission d’enquête est en cours, je demande que le rapporteur utilise ses prérogatives pour se procurer l’ensemble des documents afférents à cette affaire, écrit l’insoumis. Et si l’autorité a effectivement cédé à des pressions politiques, alors son président devra en tirer toutes les conséquences : la démission s’imposera. »

L’affaire est d’autant plus grave, que, rappelons-le, le président de l’Arcom est directement choisi par le président de la République. Cette reculade sur l’un des magazines les plus emblématiques et rigoureux du service public a de quoi interroger. L’Arcom a-t-elle choisi son camp, à droite toutes ?

Propos climatosceptiques, info erronée : depuis 2017, CNews a été épinglée 14 fois par l’Arcom.

https://www.humanite.fr/medias/arcom/complement-denquete-sanctionne-cnews-favorisee-quand-larcom-sacrifie-laudiovisuel-public-au-profit-de-lextreme-droite
Auteur : Soaltruiste 
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Date :    05-12-2025 10:50:06


LFI et islamisme : une commission d'enquête qui peine à cacher ses arrière-pensées politiciennes

Après Marine Tondelier, la cheffe des écologistes, Jean-Luc Mélenchon doit être auditionné samedi par la commission sur les liens entre mouvance islamiste et partis politiques. Mise en place à l'initiative du député LR Laurent Wauquiez, cette commission est accusée par la gauche d'avoir été taillée sur mesure pour nuire à LFI avant les municipales de 2026.

Publié le : 03/12/2025
Par : Grégoire SAUVAGE

Extraits :

C'est une confrontation qui risque de faire des étincelles. Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de la France insoumise (LFI) sera auditionné samedi 6 décembre à 14 heures par les membres de la commission sur "les liens existants entre les représentants de mouvements politiques" et les réseaux islamistes, dont les travaux ont débuté au mois d'octobre.

Véritable plat de résistance, la venue de Jean-Luc Mélenchon n'avait rien d'une évidence malgré le caractère obligatoire d'une convocation devant une commission parlementaire. Depuis plusieurs jours, LFI laissait planer le doute. Dimanche, son coordinateur, Manuel Bompard, avait estimé que les Insoumis ne devaient pas répondre aux "invitations" de la commission d'enquête car elle "ne respecte pas les règles".

Le bureau (président, vice-présidents, secrétaires...) de cette commission ne comprend en effet aucun député issu de groupes de gauche, alors que le règlement dispose que ces nominations doivent se faire en s'"efforçant de reproduire la configuration politique de l'Assemblée".

"Bien qu'il ne soit plus député, ni responsable du mouvement ou président du groupe parlementaire, et bien que cette commission d'enquête ne respecte pas le règlement de l'Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon se déclare prêt à répondre à cette invitation", a indiqué le service de presse de LFI.

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin doit également être entendu le même jour par les députés qui ont déjà auditionné plusieurs personnalités ou responsables, comme le directeur du renseignement de la Préfecture de police de Paris ou le ministre de l'Intérieur Laurent Nunez, des auteurs d'ouvrages visant La France insoumise mais aussi des chercheurs universitaires.

Le 2 décembre, c'est la patronne des écologistes, Marine Tondelier, qui est passée sur le gril. Venue du rappeur controversé Médine lors des universités d’étés des Écologistes en 2023, querelle sur le burkini dans les piscines de Grenoble, ville dirigée par un maire écolo, ou encore lien entre Marine Tondelier et l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri... Les députés se sont bien souvent contentés d'énumérer une série de polémiques éloignées du cœur du sujet.

"La moitié de vos remarques n’avaient pas grand-chose à voir avec l’entrisme islamiste", a constaté Marine Tondelier, rappelant à propos du burkini que "la laïcité ne s’applique pas à la piscine, ce sont les lois d’hygiène qui dépendent de l’établissement".

"Aller prier, porter un voile, manger halal ne menace pas la République. Ce qui menace la République, ce sont des organisations religieuses ou idéologiques structurées, diffusant la haine et cherchant à imposer des normes contraires aux droits et aux libertés publiques, y compris des organisations catholiques, comme l'a montré l'exemple de l'association d'extrême droite intégriste Civitas", a encore estimé la patronne des écologistes.

Après plus d'un mois et demi d'audition, cette commission d'enquête, dont le président est le LR Xavier Breton et le rapporteur le ciottiste Matthieu Bloch, semble avoir manqué sa cible. Si les députés ont évoqué la menace terroriste islamiste, le séparatisme, la laïcité ou encore les influences étrangères, bien peu d'éléments ont émergé sur "les liens existants entre les représentants de mouvements politiques et des organisations et réseaux soutenant l’action terroriste ou propageant l’idéologie islamiste".

Exemple révélateur avec l'audition de Nicolas Roche, secrétaire général du SGDSN (Secrétariat général de La Défense et la Sécurité nationale), le 6 novembre. "Quels liens identifiez-vous entre des mouvances islamistes et des mouvements politiques français ? Ces liens sont-ils particulièrement marqués dans certains mouvements ou partis politiques ?", presse le rapporteur Matthieu Bloch après un long échange sur la question des ingérences numériques. Réponse de l'intéressé : "Je n’ai aucune compétence sur le sujet".

Entendu fin octobre par la commission, le chercheur au CERI de Sciences Po Laurent Bonnefoy a confié sa "réticence" à parler "d'influence islamiste sur les élus" en France.

"La place de l’islamisme [...] en tant qu’interface avec des décideurs politiques, est minime : il n’y a ni élu ni parti islamiste", affirmait le politiste. "On peut observer, localement, un clientélisme autour d’acteurs religieux musulmans dans le cadre, par exemple, de l’attribution de financements à des associations qui seraient à la limite de ce qui est permis par la loi de 1905. Mais il me semble que ce type de clientélisme n’a pas pleinement de couleur politique".

Là où la commission devait faire la lumière sur les "compromissions de certaines forces politiques avec les islamistes et les ennemis de la France", selon les mots de Laurent Wauquiez, le président du groupe parlementaire "droite républicaine", les résultats s'annoncent bien minces, renforçant les soupçons d'une instrumentalisation politique.

Retoquée début juin, la demande de création de la commission avait finalement été validée grâce au vote des élus Renaissance après avoir été expurgée de ses mentions à la France Insoumise. Pour Laurent Wauquiez, il s'agissait de reprendre la main après son humiliante défaite face à Bruno Retailleau pour la présidence des Républicains.

Avant les élections municipales de mars 2026, la commission agit désormais comme un moyen de désigner l'ennemi commun pour resserrer les rangs à droite face au péril que représenterait le parti de Jean-Luc Mélenchon, accusé de dérive "antisémite" et "communautariste".

Invité mercredi sur TF1, Laurent Wauquiez a confirmé la règle en cas de second tour sans candidat LR : "Tout sauf LFI", a martelé le député de la Haute-Loire, marquant un tournant par rapport aux législatives de 2024 où le parti n'avait pas donné de consigne de vote.

"Cela veut dire voter blanc, voter pour ceux qui sont en face, quel que soit le parti", a expliqué le conseiller régional d'Auvergne Rhône-Alpes dont le parti a pourtant largement bénéficié du front républicain contre le Rassemblement national (RN) lors des dernières législatives.

Un an après le psychodrame déclenché par le pacte entre Eric Ciotti, alors président de LR, et Marine Le Pen, la normalisation de l'extrême droite poursuit son bonhomme de chemin à l'ombre de la diabolisation de "l'extrême gauche".

https://www.france24.com/fr/france/20251203-lfi-islamisme-commission-enqu%C3%AAte-peine-cacher-arri%C3%A8re-pens%C3%A9es-politiciennes-m%C3%A9lenchon-wauquiez-tondelier?utm_slink=go.france24.com%2Ft0E&utm_term=FRANCE24&utm_campaign=facebook&utm_source=nonli&utm_medium=social

A suivre...

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