Auteur : Tolt  

Je n'avais pas suffisamment le parcours de ce prisonnier !!!! ni son cv de multirécidiviste !!! De surcroît, je n'avais pas saisi que les 7 permissions de sorties avaient été accordées à date du lundi 19 août 24 !!!!
Son avocate plaide que " c'est grâce au système pénitentiaire particulièrement performant qu'il a pu développer une sensibilité à l'art, qu'il sera donc un citoyen exemplaire, et que le syndicat des gardiens de prisons n'a pas à s'offusquer de la décision des juges "........
Lisez, s'il vous plaît, le "palmarès" de ce prisonnier classé dangerosité niveau 4 .

Ce débat autour de la décision d'un juge de l'application des peines me fait penser à un dessin qui montre trois guichets :

• sur le premier : une pancarte "critiques". Devant, une bonne file à la queue leu-leu patiente.
• sur le deuxième : une pancarte "jugements". Devant, une foule serrée, les uns derrière les autres. On en voit pas la fin.
• sur le troisième : une pancarte " Aides". Devant, personne.

Si Christophe Khider a obtenu des permissions pour passer son permis de conduire alors que théoriquement il ne sera pas libéré avant 2044, c'est peut-être que son comportement de prisonnier exemplaire lui vaudra une remise de peine ? Dans cas, la justice envisage une insertion qui passe par la possibilité d'avoir un permis de conduire.

On s'empresse de juger, de critiquer mais rarement d'aider. C'est le boulot du juge d'application des peines :

[ Lorsqu’il intervient en milieu “fermé” (prison), il peut proposer des réductions de peine, des régimes de semi-liberté, des permissions de sortie. ]

Auteur : Minederien  

A Bruno :
On ne va pas faire un sondage pour savoir qui pense comme moi :
- s'il sort pour prendre des cours de conduite, va t-il se faire la malle, mais plutôt un sondage pour savoir à laquelle des leçons, 1ère, 2ème... 10ème il va se barrer ! et avec ou sans le moniteur

Auteur : DALIGALA57  

Bonjour à tous,
Un détenu en prison coûte 100 euros par jour.
S'il sort et travaille, un remboursement aux victimes sera prélevé sur son salaire.

Auteur : Aixtra  

Ça ne nous dit pas qui paie les leçons de conduite

Le travail en détention et la rémunération :

[ La rémunération de la personne détenue dépend du régime et du type de poste occupé :

• 45% du SMIC horaire brut pour les activités de production,
• 33%, 25% ou 20% pour le service général selon la classe dont relève le poste.

Parmi les avantages pour la société :

[ Le travail pénitentiaire permet donc à l’entreprise de favoriser les circuits courts, d’éviter les délocalisations et ainsi de préserver l’emploi sur le territoire. Enfin, en conservant les chaînes de production sur le territoire, l’entreprise réduit l’impact de son empreinte environnementale. ]

On peut supposer que le détenu Christophe Khider paye ses leçons avec les revenus de son travail ?

www.justice.gouv.fr/grands-dossiers/travail-detention

Finalement c'est un sujet intéressant puisqu'il concerne 76 258 personnes en France.

[ Avec 76 258 personnes incarcérées pour 61 737 places au 1ᵉʳ février, la densité en prison atteint un plus haut niveau historique. Dans certains établissements, le taux de remplissage dépasse 200 %. ]

BERNARD

Tu écris:
"Ça ne nous dit pas qui paie les leçons de conduite"

Est-ce si important?
De toute manière, ses deux heures de sortie coûteront sans doute bien plus que l'heure de conduite, étant donné la sécurité renforcée dont il va être l'objet.
J'imagine aussi que des entretiens, des rencontres ont dû être effectués avec les différents acteurs de ces sorties éphémères et que ceux-ci ont et seront peut-être rémunérés.
Mais que vaut la somme dépensée, sans doute quand même pas excessive, par rapport à la réinsertion possible d'un détenu?

Car BERNARD, puisque tu parles argent, on peut aussi évoquer les économies réalisées par une éventuelle libération anticipée et l'espoir d'une vie d'après sans coûteux et tragiques soubresauts pour la société.

Mais le risque de dérapage existe. je ne le nie pas du tout.
Je retiens même aussi que le directeur de la prison n'est pas favorable à ces leçons hors du centre pénitentiaire.
Toutefois on peut se dire aussi que, même dans sa cellule, il a longtemps été un détenu pas vraiment tranquille, pour ne pas dire dangereux.
Depuis 10 ans, il semblerait s'être assagi. On ne sait pas pourquoi et comment. Avec quelles aides et assistances?

Alors lui laisser une chance ne mérite-t-il pas d'avoir un jugement nuancé?

Et je rejoins totalement ROSALIE quand elle écrit:
"On s'empresse de juger, de critiquer mais rarement d'aider." (26)
Ce qui, de plus, est tellement vrai dans la vie de tous les jours, de la simple cancanerie aux événements plus graves et douloureux.

ANNIE 25

Tu es une grande lectrice.
Alors forcément, des parcours de rédemption, de réhabilitation d'un être humain tu en as forcément découverts et tu t'es peut-être même identifiée à ces personnages en quête de reconnaissance.

Ce qui est le cas dans la littérature ne peut-il plus l'être dans la vie réelle?
D'autant plus que certains de ces personnages de roman ont réellement existé.

Alors empathie pour un personnage plus ou moins fictif et détestation pour une personne vivante semblant (je dis bien semblant) faire amende honorable et reconnue comme telle par la justice, à un moment donné d'une très longue incarcération?