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Date : 16-09-2024 18:49:48
TRIBUNE DANS " LE MONDE" DE MICHEL BELLIN, ancien prêtre contestatair, marié et père de 4 enfants ainsi qu'homosexuel déclaré..
A la fin de sa tribune, il cite NIETZSCHE (La Volonté de puissance):
« Le christianisme a donné du poison à boire à Eros. Il n’en est pas mort mais a dégénéré en vice. »
Auparavant, il a écrit:
"........ .........A quand des actes ? Oui, que va-t-il se passer maintenant ? Surtout après la désacralisation de l’homme au béret, déjà érigé en mythe vivant par Roland Barthes dans ses Mythologies. Les responsables vont-ils enfin s’interroger sur l’ambiguïté du sacerdoce ? Sur l’assouplissement de la tardive règle d’airain du célibat ? Sur l’ouverture de la prêtrise aux femmes ? Voire la réintégration des postulants gays actuellement interdits de séminaire ! Et comment associer les laïcs à cette mise à plat ? Par quelle (neuve) instance ? Des Etats généraux sur le sacerdoce ? Un nouveau concile œcuménique ?
Il s’agirait d’élaborer une autre règle pour les prêtres, fondée sur une anthropologie plus saine et une plus grande fidélité exégétique. Pour maints croyants, qui le ressentent dans leurs tripes sans avoir les catégories, ni les mots pour le conceptualiser, leur Eglise est malade de ses prêtres. Si les pédophiles restent minoritaires, les autres – de plus en plus âgés, solitaires, surmenés parfois jusqu’au burn out, voire au suicide – apparaissent dans leur ensemble, surtout en Occident, fort à l’étroit dans leur peau et dans leur âme. Sans même évoquer la double vie de maints abbés africains ou le sort peu enviable de centaines d’enfants de prêtres acculés à la clandestinité pour être de vrais-faux orphelins.
...........................Sinon j’ai bien peur qu’une fois l’émotion retombée, le scandale oublié, les monuments débaptisés, tout continuera comme avant, alors que les déviances risquent de se prolonger en interne, sournoises, tacites, avec un excès de précautions dans les manœuvres séductrices, voire une épidémie de soupçon généralisé vis-à-vis des prêtres rescapés, puisque le diagnostic n’aura pas été posé, ni le mal traité à la racine. Or, à la racine, il y a ce double vice structurel : la minorisation des femmes et la suspicion face à la sexualité humaine − hors procréation, s’entend"
Suite à la lecture de la totalité de cette tribune, j'ai commencé à parcourir le site de MICHEL BELLIN.
Il est foisonnant
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