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Date : 19-03-2025 18:00:54
L’expression du jour :
L’État profond :
[ L'expression est une formule politique originellement employée par des hommes politiques turcs kémalistes, avant de subir un glissement sémantique, et de se voir mobilisée par des mouvements conspirationnistes, d'extrême droite et populistes, des hommes politiques comme Donald Trump. ]
Pour G. Bronner le terme d’État profond n’est pas pertinent en démocratie.
Il reconnait qu’il existe des lobbies, un pouvoir médiatique, universitaire, celui de certaines corporations, etc. Mais, supposer
[ que ces contre-pouvoirs vont tous dans le même sens, qu’ils se concertent] est naïf.
Pour Rudy Reichstadt, lorsque les démocraties garantissent les libertés publiques, qu’elles sont « dotées de contre-pouvoirs efficients, d'une presse plurale et d'un État de droit authentique » on ne peut pas évoquer l’État profond.
« la théorie du complot au sujet de l’État profond, c'est pour les imbéciles. Les États-Unis ne sont ni la Turquie, ni l’Égypte ». C’est Steve Banon lui-même qui le dit.
Le paradoxe chez Trump et ses amis qui raffolent de l’expression, c’est qu’ils sont en train de tout faire pour éliminer "la presse plurale et les contre-pouvoirs."
Ils dénoncent « l’État profond » mais en réalité c’est eux qui le fabriquent ! ( un seul exemple : le rôle du milliardaire Musk )
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