La roue a tourné plusieurs fois pour la ville trois fois sainte de Jérusalem.

Elle existerait depuis 3 500 ans avant JC, mais aurait été fondée seulement en 1 004 avant JC.
Jérusalem a été détruite 12 fois, assiégée 20 fois et prise 50 fois, si on en croit les historiens.

Selon la légende, la ville aurait été fondée par Shalem ( Shalim ou Shalimu ) divinité de la création et du soleil couchant.

Shalem = Shalom (hébreu) ou Salaam (arabe)
Shalom ou Salaam signifie paix, complétude, achèvement
Yeru = ville.

YeruShalem : ville de la paix et de la complétude.

Aujourd'hui, son nom en hébreu est Yerushalayim. Son nom en arabe : Al Quds - Al Qods ( le Saint ) (ou Urshalim).

Sous l'empire romain Jérusalem a été rebaptisée Aelia Capitolina.
Pendant l'occupation arabe elle a aussi été dénommée Lliya ou Bayt-Al-Maqdis. (La ville du temple).

Son histoire est passionnante.

La période cananéenne : de 1 800 à 1400 Av JC.
Jérusalem est une des principales cités-États.
Plusieurs tribus, chacune avec leur chef, étaient intégrées dans la ville.
Vers 1 350 Av JC, le gouverneur de Jérusalem, Abdi-Heba, devient le vassal du pharaon Akhenaton.

Malgré les appels à l'aide d'Abdi-Heba, les égyptiens s'en détournent au profit de Gaza où la garnison égyptienne est transférée.
Jérusalem tombe dans le déclin.

Ce phénomène de déclin, n'est pas propre à Jérusalem.

Il est lié à " l'effondrement systémique qui marque le passage de l'âge de bronze tardif, à l'âge de fer".

Beaucoup de suppositions, beaucoup d'incertitudes sur cette période de "l'effondrement systémique".
Mais un consensus se dégage : c'est une période importante de bouleversements et de mouvements des populations.


fr.wikipedia.org/wiki/Effondrement_de_l%27%C3%A2ge_du_bronze_r%C3%A9cent

En 607 Avant JC. Nabuchodonosor prend la ville et déporte ses habitants.

Cyrus II bat les Babyloniens en 538 Av JC.
Les Perses gouvernent alors la région pendant environ deux siècles et Yehoud (la judée) devient une province de la Perse.

Période hellénistique
La conquête de la Judée par Alexandre ( -332) ouvre une période de 900 ans d'occupation, jusqu'à la prise de Jérusalem par les arabes en 638.

" Dès lors, et jusqu'à la conquête musulmane en 638, la Palestine va vivre dans un environnement culturel grec. Au-delà des révoltes et des relations politiques difficiles que les Juifs entretiendront avec leurs maîtres successifs, les modes de vie et la culture grecs vont profondément imprégner la société juive, y compris dans les milieux les plus religieux. "

fr.wikipedia.org/wiki/Juda%C3%AFsme_hell%C3%A9nistique

"Ce judaïsme est à l’origine de la communauté, aujourd’hui presque disparue, des Romaniotes".

[ Parmi ses contemporains non juifs, le judaïsme hellénistique comptait des adversaires, mais aussi un grand nombre de sympathisants (on les appelait des « Craignant-Dieu »), voire de convertis (les prosélytes), jusque dans les milieux aisés et cultivés.

La conversion était plus facile pour les femmes que pour les hommes adultes, qui répugnaient à la circoncision et en restaient au statut de « Craignant-Dieu ». ]

Les Diadoques (généraux d’Alexandre le Grand) vont se disputer la succession de l’immense empire qu’il laisse à sa mort.
Ils vont donner naissance aux principales dynasties grecques : les Lagides (Ptolémée), les Séleucides (Sélucos), les Antigonides (Antigone le Borgne).

Les Séleucides sont la seule des dynasties hellénistiques à posséder une ascendance iranienne. Séleucos a en effet épousé Apama, la fille d'un noble perse, de laquelle naît son héritier Antiochos Ier.

[ Le territoire de Judée passe aux mains du roi séleucide Antiochos III le Grand, en l’an 200. Jérusalem obtient de nombreux avantages. Mais après la mort tragique du roi (187), le royaume séleucide est débiteur d’une lourde dette vis-à-vis d’une Rome de plus en plus influente. ]

Antiochos IV constate un foyer d’agitation en Judée. Les Juifs se disputent au sujet de la loi : (la Torah) ceux qui la défendent sans concessions et ceux qui en souhaitent une autre interprétation.
Antiochos IV décide alors en – 168 d’abolir la Torah.
Jusqu’en -160, les affrontements et rébellions vont se succéder : c’est la révolte des Maccabées, la résistance à l’hellénisation.

Une deuxième dissension entre juifs va provoquer l’arrivée des Romains en Judée.

[ Cette dernière était en effet en proie à une guerre civile entre deux partis : les pharisiens, partisans d’une forme orale de la Torah, et les sadducéens, qui n’admettaient que ce qui était écrit. Pour rétablir l’ordre dans cette partie du monde, Pompée décida de marcher sur Jérusalem, qu’il assiégea en 63 av. J.-C. ]

[ Rome commença par confier l’ensemble de la Judée à Hérode le Grand, qui avait su contracter les bonnes alliances à la cour romaine. Il reçut en 40 av. J.C. le titre de « roi de Judée » et son règne dura jusqu’en 4 av. J.C. ; il fut long, cultivé, et riche en constructions fastueuses] (dont le Temple de Jérusalem.)

[ durant la jeunesse et l’activité publique de Jésus, Galilée et Judée connaissaient deux régimes différents : la première faisait partie d’un royaume sous tutelle, tandis que la seconde était gérée par un préfet aux ordres du Sénat romain.]

Les résistants à l’occupation romaine (sicaires et zélotes) excitent la population contre les Romains.

Sicaires : ils portaient dans les plis de leur vêtement, un petit poignard (la sica) pour frapper dans les lieux publics des romains ou des juifs « collaborateurs ».
Zélotes : zélés serviteurs de la loi juive.

La première révolte juive d’envergure finit dans le sang : Titus fils de l’empereur Vespasien Prend Jérusalem en 70.

[ les Juifs sont, en masse, vendus comme esclaves ; les forteresses tombent les unes après les autres, la dernière, Masada, en 73. Le pays devient une province, indépendante de celle de Syrie, gouvernée par un légat ; une légion est cantonnée dans les ruines de Jérusalem. ]

Les survivants se réfugient à Jamnia.
[ c’est là que, vers la fin du Ier siècle de notre ère, le canon juif de la Bible (c’est-à-dire la liste des Écrits dont, selon les Juifs, celle-ci est composée) est fixé. ]