« Que deviendrait notre monde si même les anges ne pouvaient plus voler ? »

Comment retrouver la lumière dans un univers sans soleil ? Une quête poétique et physique au croisement du cirque, de la danse et du théâtre.

Dans un monde orchestré par des machines, les êtres de chair et d’os sont eux-mêmes devenus mécaniques, formatés, surveillés. Autant inspirée par la littérature que par le cinéma ou la peinture, Raphaëlle Boitel exprime par les corps et leurs mouvements la manière dont la nature humaine peut disparaître sous le trop-plein de technologie tout en ayant en elle-même le pouvoir de se sauver. Car un grain de sable peut suffire à faire renaître le désir de s’élever, le besoin de s’échapper, de se retrouver.

Dans cet univers en clair-obscur, les anges aux ailes coupées sont peut-être des hommes et des femmes qui aspirent à voler. Bras mécaniques articulés, mât chinois, voltige : l’impressionnante virtuosité des interprètes conjuguée à un important travail de lumière crée un univers à la fois dystopique et merveilleux, un spectacle d’une grande puissance visuelle qui se ressent plus qu’il ne se raconte.