Déchirante dans son dépouillement, elle fut l’immense Phèdre du regretté Patrice Chéreau. Ensemble, ils se sont emparés de La Douleur, d’abord à l’occasion d’une lecture, puis dans une forme plus élaborée mais jamais sophistiquée. Assise à table, sans pathos, la comédienne déploie une riche palette émotionnelle pour donner à entendre l’indicible : la fièvre de l’attente insupportable de l’être aimé, déporté dans un camp de concentration en 1944, puis la sidération que provoque son retour après la libération. Prennent ainsi corps les mots terriblement humains de l’autrice qui écrit « la douleur est une des choses les plus importantes de ma vie » ; au théâtre, ceux-ci s’offrent comme un puissant baume.
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