En quelques années, une femme (Charlotte Gainsbourg), brisée par le chagrin et la séparation, sans confiance en elle ni expérience professionnelle, mère d’une jeune adulte et d’un adolescent, sort du découragement. L’audace qu’induisent parfois les situations désespérées la mène jusque dans le studio de radio de Vanda Dorval (Emmanuelle Béart), dont l’émission intimiste berce ses insomnies. Symétriquement, elle aide une adolescente esseulée, toxicomane, en l’hébergeant dans une petite pièce au-dessus de l’appartement familial.
La trame narrative reste simple, et le film, constitué de moments quotidiens, comme entre les lignes. S’il bouleverse autant, c’est que beaucoup d’événements évoqués y ont la saveur exaltante d’un début, quand bien même ils sont déjà une fin. Dans l’appartement, juste après le départ de la fille aînée, une relation neuve s’établit entre la mère et son fils, d’égal à égal, comme une promesse, mais, bientôt, il faudra quitter les lieux, se séparer. Dans les coulisses de l’émission nocturne, synonyme de conquête pour l’héroïne, l’animatrice voit, déjà, venir le déclin. Quant à la jeune fille recueillie, aussitôt le fils follement épris d’elle, aussitôt elle disparaît…
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