Ma Pensée du moment à méditer:

 La Vie aussi belle puisse-t-elle être a
une durée limitée. Dans cette durée elle nous propose de lui donner sa pleine
mesure. De ce fait, nous avons le choix de lui laisser occuper tout cet espace
merveilleux ou de la vivre de manière étriquée. 

Notre histoire est notre richesse mais fait
définitivement partie de notre passé, aussi important, passionnant et
inévitablement douloureux puisse-t-il être. Nous sommes la juste résultante de
notre parcours mais dans ce présent, nous ne sommes plus ce parcours.

Avoir un regard permanent sur notre passé ne
fait qu'activer des mémoires émotionnelles inutiles qui plombent inexorablement
notre présent, met un voile sur les très belles propositions du moment et
limite la belle construction de notre futur. 

Ainsi, nous avançons en titubant sans réelle
assurance puisque le regard est à la fois devant (présent et futur ) et
derrière ( passé ). Ce un des meilleurs moyens pour ne pas avancer droit,
de se blesser  et ne pas voir les belles propositions présentes.

Ce n'est pas l'évidence même que de changer de
paradigme alors que toute notre culture est basée sur ce regard vers le passé
en suscitant le futur mais en faisant abstraction de ce présent tellement
essentiel. Nous ne faisons alors que projeter nos peurs, frustrations, colères,
regrets et déceptions qui colorent d'autant les merveilles de notre
présent.

Réaliser cet état d'être est une étape
importante, mais agir en toute conscience sur ce qui est véritablement proposé
( vivre les propositions du présent dans leur intégralité ) est essentiel.

Aimer cette grande Vie , c'est s'octroyer le
droit de larguer définitivement les amarres du passé et se consacrer
uniquement à notre présent tout en voguant vers notre futur. Comme si l'on
pavait notre chemin en intrégrant le beauté de chaque pierre tout en oubliant
les pavés derrière nous, chaque pierre étant un présent du présent.

Le seul fait de rêver est déjà très important.
Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir,
et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns.
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer
et d’oublier ce qu’il faut oublier.
Je vous souhaite des passions.
Je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil
et des rires d’enfants.
Je vous souhaite de résister à l’enlisement,
à l’indifférence, aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite surtout d’être vous. »

Jacques BREL