C’est un tableau vivant qui prend forme sous nos yeux, une sorte d’opéra-ballet en trois actes. La scène, tendue de tapisseries offrant des représentations historiques de la nature, accueille successivement la Doncella Guerrera (jeune fille partie à la guerre sous les traits d’un homme), le San Miguel de Garcia Lorca (archange voluptueux porté en procession durant la Semana Santa) et la Tarara (gitane andalouse éconduite et secrètement androgyne). Ils chantent, esquissent des danses, déclament des poèmes épiques dans une langue espagnole métissée et baroque, façonnée aux 16e et 17e siècles.
Bandonéon, viole de gambe et percussions les accompagnent, déployant un répertoire enchanteur qui croise musique sacrée, romance, mélopée sépharade et flamenco. Une épopée des sens qui convie l’Orlando du roman de Virginia Woolf, personnage multiple dont les métamorphoses de genre illustrent la quête d’un impossible idéal.
Spectacle en Audiodescription avec AccèsCulture
La représentation du 14 est proposée en audiodescription à destination des personnes aveugles et malvoyantes. Elle sera précédée d'une visite tactile du décor à 18h.
21 DÉCEMBRE 2017
LIBÉRATION
Le performeur-danseur, pieds nus, perché sur échasses ou monté sur talons hauts, y fait tourner les identités, se joue du genre et donne du sang neuf au répertoire.