Critique Télérama
Sa projection à Cannes avait réveillé la Croisette (qui ronronnait alors). Présenté en compétition, The Substance, de Coralie Fargeat, déversait ses hectolitres de sang à l’écran tout en défendant une version gore et féministe, et provoquait l’hilarité (et quelques malaises) du public cannois.
La réussite du film tient d’abord à sa proposition : une actrice (Demi Moore) est débarquée de l’émission télévisée qu’elle anime en raison de son âge. Sauf si la science-fiction et une mystérieuse substance fluo s’en mêlent. Celle-ci lui permet d’accoucher d’une « meilleure » version de soi-même – comprendre : plus jeune, plus belle (en la personne de Margaret Qualley). Dès lors, deux corps, l’ancien et le nouveau, coexistent, l’un en sommeil, l’autre aux affaires, sommés d’intervertir leur place après sept jours, « sinon il se passe vraiment des trucs dégueulasses », prévient Samuel Douhaire.
On est dans l’outrance absolue, dans la surenchère permanente mais une surenchère plaisante et surtout très drôle. Coralie Fargeat ose et va toujours plus loin dans l’horreur et dans le sang », s’enthousiasme Samuel Douhaire. « Il y a une rage qui est très féminine, qui aborde la haine de soi et de son corps […], qui est aussi très émouvante », poursuit Marie Sauvion.
Enfin, chapeau à Demi Moore d’avoir osé accepter ce rôle qui fait écho à sa propre carrière (« parsemée d’éclipses ») ! L’actrice assume et porte ce rôle magistralement, selon nos deux critiques.
Début séance 21h
Durée 2h20
Je ne pourrai arriver en avance car je viendrai en transports en commun d'un autre cinéma mais soyez y en avance pour être dans la file d'attente il faudra me laisser votre tel pour vite se contacter
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