En février 1888, Vincent Van Gogh arrive en train à Arles convaincu que « l’avenir de l’art est dans le Midi ». En 15 mois passés dans la ville et ses alentours (Alpilles, Saintes-Maries), malgré la misère, l’incompréhension et la solitude, le séjour de Gauguin qui s’achève en drame, des accès hallucinatoires qui lui valent d’être interné à l’hôpital d’Arles, il a peint plus d’une centaine de toiles qui se révèleront parmi les plus marquantes de l’histoire de la peinture occidentale. Il les préparait par des dessins à l’encre, les expérimentait en séries thématiques : paysages, des vergers en fleurs aux moissons et vendanges, portraits, natures mortes, marines, vues urbaines, nocturnes, fêtes. Loin de Paris, s’émancipant de l’Impressionnisme, il dialogue avec l’art des estampes japonaises, ose des harmonies chromatiques fortes et des compositions inédites.