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Poésies et Poètes
Auteur : Rosalie1334 
217/275

Date :    15-04-2024 15:51:12


Chopin

Chopin, mer de soupirs, de larmes, de sanglots
Qu’un vol de papillons sans se poser traverse
Jouant sur la tristesse ou dansant sur les flots.
Rêve, aime, souffre, crie, apaise, charme ou berce,

Toujours tu fais courir entre chaque douleur
L’oubli vertigineux et doux de ton caprice
Comme les papillons volent de fleur en fleur;
De ton chagrin alors ta joie est la complice :

L’ardeur du tourbillon accroit la soif des pleurs.
De la lune et des eaux pale et doux camarade,
Prince du désespoir ou grand seigneur trahi,
Tu t’exaltes encore, plus beau d’être pâli,

Du soleil inondant ta chambre de malade
Qui pleure a lui sourire et souffre de le voir…
Sourire du regret et larmes de l’Espoir !

Marcel Proust
Auteur : Shangai  
218/275

Date :    16-04-2024 23:21:49


Ma bohème
Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
– Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
– Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !

Arthur Rimbaud
Auteur : Primevere13  
219/275

Date :    18-04-2024 12:58:26


Cette nuit-là je regardais la lune
Oui j'étais à ma fenêtre
et je la regardais
et puis j'ai quitté ma fenêtre
je me suis déshabillée
je me suis couchée
et puis alors la chambre est devenue très claire
la lune était entrée
Oui j'avais laissé la fenêtre ouverte
et la lune était entrée
Elle était là cette nuit-là dans ma chambre
et elle brillait
J'aurais pu lui parler
J'aurais pu la toucher
Mais je n'ai rien fait
je l'ai seulement regardée
elle paraissait calme et heureuse
j'avais envie de la caresser
mais je ne savais pas comment m'y prendre
Et je restais là... sans bouger
Elle me regardait
elle brillait
elle souriait...
Alors je me suis endormie

Jacques Prévert
Auteur : Rosalie1334 
220/275

Date :    18-04-2024 13:20:02


Le français une langue animale...

«Myope comme une taupe», «rusé comme un renard» «serrés comme des sardines»...

les termes empruntés au monde animal ne se retrouvent pas seulement dans les fables de La Fontaine, ils sont partout.
La preuve : que vous soyez fier comme un coq, fort comme un bœuf, têtu comme un âne, malin comme un singe ou simplement un chaud lapin, vous êtes tous, un jour ou l'autre, devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche.

Vous arrivez à votre premier rendez-vous fier comme un paon et frais comme un gardon et là , ...pas un chat ! Vous faites le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin.
Il y a anguille sous roche et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard, la tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon, vous l'a certifié: cette poule a du chien, une vraie panthère.

C'est sûr, vous serez un crapaud mort d'amour. Mais tout de même, elle vous traite comme un chien. Vous êtes prêt à gueuler comme un putois quand finalement la fine mouche arrive.
Bon, vous vous dites que dix minutes de retard, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard.
Sauf que la fameuse souris, malgré son cou de cygne et sa crinière de lion est en fait aussi plate qu'une limande, myope comme une taupe, elle souffle comme un phoque et rit comme une baleine. Une vraie peau de vache, quoi ! Et vous, vous êtes fait comme un rat.

Vous roulez des yeux de merlan frit, vous êtes rouge comme une écrevisse, mais vous restez muet comme une carpe. Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez, mais vous sautez du coq à l'âne et finissez par noyer le poisson.
Vous avez le cafard, l'envie vous prend de pleurer comme un veau (ou de verser des larmes de crocodile, c'est selon).

Vous finissez par prendre le taureau par les cornes et vous inventer une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre. C'est pas que vous êtes une poule mouillée, vous ne voulez pas être le dindon de la farce. Vous avez beau être doux comme un agneau sous vos airs d'ours mal léché, faut pas vous prendre pour un pigeon car vous pourriez devenir le loup dans la bergerie.

Et puis, ça aurait servi à quoi de se regarder comme des chiens de faïence.
Après tout, revenons à nos moutons: vous avez maintenant une faim de loup, l'envie de dormir comme un loir et surtout vous avez d'autres chats à fouetter !

Jean d'Ormesson Billet d'humour
Auteur : Shangai  
221/275

Date :    18-04-2024 23:35:35



Si j'étais un homme j'irais à la rencontre d'une femme ,
d'une mère , d'une soeur , d'une amie , d'une égérie
J'écouterais ses paroles , ses silences
Je m'approcherais au plus près de son mystère
Je saluerais son courage , ses luttes , sa sagesse
Je m'excuserais des blessures de l'homme
J'adhèrerais à ses batailles
Je mêlerais ma voix à son cri de liberté
J'essuierais ses larmes
Je cheminerais à ses côtés
Je me blottirais dans son doux cocon
Je lui dirais ma reconnaissance , mon admiration
Je la remercierais de m'avoir engendré.

Rosemary Romy
Auteur : Rosalie1334 
222/275

Date :    19-04-2024 11:12:15



Joli Texte Jackie 👍

Après les animaux,

la complainte des légumes ! 🥕

Cette fois tu n’as plus un radis,
La moindre branche de céleri,
Plus de beurre dans les épinards,
Et plus une goutte de pinard,
Tout juste quelques vieux brocolis,
Plus rien pour pimenter ta vie,

Tu te dis que les carottes sont cuites,
Que t’es pas prêt de retrouver la frite,
Que c’est vraiment la fin des haricots,
Même pas un petit plat de cocos,
Alors tu te sens très souvent tout mou
Et pour un rien, tu te prends le chou.

Las, tu as comme du sang de navet,
Gringalet, maigrelet comme un panais,
La tête aussi farcie qu’une citrouille
Et pas un poivron pour la ratatouille,
Tu t’occupes à peine de tes oignons,
Passant souvent pour un gros potiron,
Ou une espèce de grand cornichon
Fauché qui n’a plus du tout de pognon.

Tu en as vraiment gros sur la patate,
Avec la peur diffuse que ça rate,
Bouffant les pissenlits par la racine,
Ou à engloutir des tas d’aubergines,
Je ne vous raconte pas des salades,
T’es pas vraiment frais, bien dans la panade
Même avec un petit pois dans la tête,
Et les idées plutôt floues, un peu blettes,
Juste un pois chiche dans le ciboulot,
Avec, pour tout dire, un cœur d’artichaut.

Alors, plutôt que faire le poireau,
Croquer la tige amère du taro,
Être berné par de fausses morilles,
Ou te vendre pour un plat de lentilles,
Pour bien déguster le jus de la treille,
Va falloir aller gagner de l’oseille.

Christian Broussas
Auteur : Primevere13  
223/275

Date :    19-04-2024 12:31:14


L'arbre qui rêvait

Il y avait longtemps qu'il n'avait plus de feuilles
Le temps avait sur lui dépouillé ses atours
Il n'avait pas non plus de ces fruits que l'on cueille
Mais lui il espérait de les revoir un jour.

Il était là, dressé comme une parenthèse
Du temps qui s'écoulait à rêver du passé
Il ne se plaignait pas qu'il vive ce malaise
Mais à le regarder on le sentait peiné.

Pourtant il arrivait quelques fois au printemps
Qu'on le vit se couvrir d'imaginaires feuilles.
L'esprit se plie souvent aux rêves qu'il recueille
Par d'images furtives qui font croire au beau temps.

S'il vous arrive un jour de voir dans la nature
Cet arbre abandonné, même par les oiseaux,
N'hésitez pas d'aller sur son écorce dure
Caresser son vieux tronc en lui disant des mots.

Chibani
Auteur : Rosalie1334 
224/275

Date :    20-04-2024 15:39:55


J’ai aimé jusqu’au point d’en mourir

J’aimerais que le soir
La lune nous envoûte,
J’aimerais te revoir
Sur notre belle route,
Que le feu dans nos cœurs
Retrouve le chemin,
Mais hélas par malheur
Cela est incertain.

Que ce feu dans nos cœurs
Qui couve sous la braise,
Retrouve sa chaleur
Qui nous mettait à l’aise,
Cette larme qui point
Là au bord de tes yeux,
Ne peut être chagrin
Mais d’amour merveilleux.

J’aimerais que le soir
Tu viennes me rejoindre,
La nuit fuit mon espoir
Le jour vient là de poindre,
J’aimerais, j’aimerais,
Hélas je ne peux point,
Cet amour appelé
Je le devine au loin.

J’ai aimé nos désirs
Nos moments de tendresse,
J’ai aimé nos plaisirs
Et nos folles caresses,
J’ai aimé, j’ai aimé
Jusqu’au point d’en mourir,
Hélas ce temps passé,
Ne pourra reverdir.

Ali Chibani

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