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Date : 08-05-2024 19:09:16
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08/05/2024
La Maison Blanche a ordonné la censure d’infos véridiques sur le Covid
Ce mercredi 1er mai 2024, le rapport tant attendu de la Commission judiciaire spéciale sur les abus du gouvernement américain durant la crise Covid a enfin été publié. Ce rapport s’intitule "Le complexe industriel de la censure : Comment de hauts responsables de la Maison Blanche sous Biden ont contraint les entreprises du Big Tech à censurer les Américains, les informations véridiques et les critiques de l'administration". Des révélations particulièrement explosives dont nous vous faisons le résumé.
Le rapport de 880 pages publié ce mercredi 1er mai[1] détaille la campagne de pressions exercée en 2021 par la Maison Blanche de Biden sur certaines entreprises du Big Tech (Meta/Facebook, Alphabet/YouTube et Amazon) pour censurer des contenus en ligne, y compris des informations véridiques, des satires et des critiques de l'administration. Ces pressions ont conduit les plateformes et réseaux sociaux concernés à modifier leurs politiques de modération de contenu, portant atteinte non‑seulement à la liberté d'expression des citoyens américains, mais aussi à celle de tous les utilisateurs de ces plateformes, y compris en Europe.
La Commission spéciale a obtenu ces informations grâce à des assignations à comparaître qui leur ont permis d'accéder à des dizaines de milliers de documents internes des entreprises du Big Tech concernées, révélant l'ampleur et les détails de la campagne de pressions menée par la Maison Blanche de Biden en 2021. Les courriels révèlent que les entreprises du Big Tech ont identifié clairement les demandes de censure comme des "pressions" et ont adopté de nouvelles politiques de modération de contenu défavorisant les points de vue désignés par l'administration Biden.
Une censure d’informations véridiques
Le rapport souligne que la campagne de censure de la Maison Blanche de Biden ne visait pas seulement la désinformation, mais également des informations véridiques, des satires, des mèmes, des opinions et expériences personnelles des citoyens, qui ne violaient pas les politiques de modération de contenu des plateformes. Si le rapport se concentre sur les violations de la liberté d’expression des citoyens américains, les plateformes et réseaux sociaux visés étant utilisés dans le monde entier, les citoyens des autres pays, y compris la France et la Belgique, ont eux aussi été victimes de la censure qui vient d'être révélée.
Des courriels internes de Facebook datant de juillet 2021 montrent que l'entreprise avait compris que la Maison Blanche souhaitait supprimer les informations et opinions négatives sur les vaccins anti‑Covid, ainsi que les contenus humoristiques ou satiriques suggérant que ces vaccins n'étaient pas sûrs. Ces mêmes courriels indiquent également que le porte‑parole du gouvernement américain en matière de Santé publique voulait que Facebook supprime les informations véridiques sur les effets secondaires de ces vaccins.
De plus, en février 2021, Facebook a augmenté sa censure de plusieurs sujets, dont ceux liés à l'origine en laboratoire du virus SARS‑CoV‑2, en réponse à la pression de la Maison Blanche. Cependant, en mai 2021, l'entreprise a cessé de supprimer le contenu sur l'hypothèse de l’origine en laboratoire du virus, que même certaines parties de l'administration Biden considèrent aujourd'hui comme fondée.
Ces éléments mettent en évidence le fait que les pressions exercées par la Maison Blanche ne se limitaient pas à la lutte contre la désinformation, mais visaient également à restreindre la liberté d'expression en censurant des contenus véridiques et des opinions protégées par le Premier Amendement aux Etats‑Unis, et ce, même lorsque ces contenus ne violaient pas les politiques de modération des plateformes.
Le Premier Amendement interdit aux Etats‑Unis au gouvernement de restreindre la liberté d'expression. La Commission spéciale a mis au jour de graves violations de ce Premier Amendement sous l'administration Biden. Comme les plateformes concernées (Facebook, YouTube et Amazon) sont utilisées dans le monde entier, cette censure a aussi touché les citoyens d'autres pays, dont les citoyens des pays d’Europe.
Quelles ont été ces pressions et comment ont‑elles été révélées?
Les pressions exercées par la Maison Blanche de Biden sur trois entreprises du Big Tech (Meta/Facebook, Alphabet/YouTube et Amazon) ont été mises en lumière grâce à l'obtention de dizaines de milliers de documents internes par la Commission judiciaire spéciale sur la “weaponization” du gouvernement fédéral US.
Pour Facebook, les courriels internes révèlent qu'en février 2021, suite à des conversations tendues avec l'administration Biden, l'entreprise a augmenté sa censure de contenus remettant en cause les vaccins anti‑Covid et sa censure de l'hypothèse de l'origine en laboratoire du virus SARS‑CoV‑2. Malgré les réticences de Mark Zuckerberg, Facebook a continué à subir une pression constante pour censurer davantage les contenus remettant en question la sûreté ou l'efficacité des vaccins, y compris des informations véridiques et des contenus satiriques. En août 2021, Facebook a finalement adopté de nouvelles politiques de modération de contenus encore plus agressives en réponse aux critiques continues de l'administration Biden, lui reprochant de ne pas suffisamment censurer dans le sens demandé.
Concernant YouTube, le rapport publié mercredi montre que la Maison Blanche a accru ses pressions au printemps 2021 pour que la plateforme supprime la prétendue désinformation, y compris des contenus ne violant pas ses politiques de modération. YouTube a demandé à son équipe produit d'informer directement la Maison Blanche, craignant que "la situation ne dégénère", c’est à dire que l’exécutif américain ne prenne des mesures de contraintes plus importantes à son égard. En septembre 2021, YouTube a partagé à l'avance avec la Maison Blanche une nouvelle politique de modération visant à censurer les contenus, y compris véridiques, remettant en question la sûreté ou l'efficacité des vaccins. Youtube a sollicité directement les indications du gouvernement, lui laissant dicter à sa guise la nouvelle politique de censure demandée.
Quant à Amazon, d’après les documents révélés, l'entreprise a été contactée en mars 2021 par la Maison Blanche pour discuter des prétendus "niveaux élevés de propagande et de désinformation" sur sa plateforme, en fournissant des captures d'écran de résultats de recherche sur les vaccins. Une semaine après ce contact initial, Amazon a mis en œuvre une nouvelle politique défavorisant les livres remettant en cause, même sur base de faits véridiques, les vaccins anti‑Covid. Les communications internes de l'entreprise montrent que celle‑ci ressentait une pression pour se conformer aux demandes de l'administration, perçues comme ambiguës. Notamment, Amazon se demandait si les pressions de la Maison Blanche impliquaient une censure directe de certains livres, soulignant ainsi la nature problématique de l'ingérence de l'administration Biden dans les politiques de modération de contenus.
Ces détails ont été obtenus grâce aux assignations à comparaître que la Commission spéciale a émises à l’encontre des entreprises du Big Tech, des agences gouvernementales et des tiers concernés. L'obtention des communications internes clés a parfois nécessité des mesures de contrainte, comme la menace d'inculper Mark Zuckerberg pour outrage au Congrès.
Qu’est‑ce que la « weaponization » et quel danger représente‑t-elle ?
L'enquête est toujours en cours en ce moment et vise à préparer d’éventuels efforts législatifs aux Etats‑Unis, exigés par certains représentants notamment républicains, pour combattre la “weaponization” du gouvernement fédéral à l'encontre les citoyens américains.
Que signifie au juste cette "weaponization"? Ce terme difficile, à traduire directement, signifie la “transformation en arme”, ou "instrumentalisation agressive" du gouvernement fédéral. Cela fait référence à l'utilisation abusive du pouvoir et de l'influence de l'exécutif américain pour atteindre des objectifs politiques, en portant atteinte aux droits et libertés des citoyens.
En utilisant le terme "weaponization", la Commission judiciaire spéciale suggère que l'administration Biden a transformé son pouvoir en une arme pour cibler et réprimer les voix dissidentes, les critiques et les informations qui ne sont pas favorables à ses objectifs politiques. Cette accusation souligne la gravité de la situation, car elle implique une violation des principes démocratiques fondamentaux et un abus de pouvoir de la part de l'exécutif américain.
La "weaponization" du gouvernement fédéral, telle que mise en évidence par ce rapport, représente une menace sérieuse pour les libertés civiles des citoyens américains, et par extension de tous les utilisateurs des réseaux sociaux et autres plateformes du Big Tech régies par la législation américaine. Ces révélations mettent une nouvelle fois en évidence la nécessité d'une attention particulière aux actions de l'exécutif américain, et d’une remise en question continue de celles‑ci de la part des Européens.
Comment en effet, après cette ces énièmes révélations, nos représentants et nos médias peuvent‑ils continuer à nous présenter les Etats‑Unis comme un bon partenaire plutôt que comme un partenaire s’étant révélé, de façon répétée, comme toxique et abusif? Qu’est‑ce qui empêche les Européens de désigner le danger représenté par la dépendance envers l’exécutif américain, et d’enfin tâcher de prendre leur sort en main?
Comment les médias et politiques européens vont‑ils réagir à ces révélations ?
Comment les médias et politiques européens vont‑ils réagir à ces révélations explosives, qui démontrent que le gouvernement américain a sérieusement porté atteinte à la liberté de l’information et de la presse au cours de la crise Covid, dont les erreurs de gestion nous ont tous gravement affectés ?
Ces révélations remettant en effet profondément en cause la catégorisation en tant qu’information et désinformation de l’info sur le Covid tout au long de l’année 2021. Il apparaît désormais que celui qui se posait en juge de la vérité manipulait en réalité lui‑même les faits. Comment nos médias et nos représentants vont‑ils réagir, adapter leur discours, et prendre les mesures nécessaires à protéger nos droits fondamentaux contre cette véritable désinformation au plus haut niveau et ses conséquences ?
Connaissant le zèle des principaux médias et représentants européens vassalisés à ne pas tenir compte des informations véridiques et à ne pas agir en fonction des faits plutôt que du discours officiel émis directement par la Maison Blanche, il y a malheureusement fort à parier que soit personne n'en dira un seul mot, soit l’affaire ne sera évoquée que pour être présentée comme étant elle‑même une forme de propagande. La fausseté de ces discours échappera‑t-elle encore aux citoyens européens?
Nicolas Mertens pour BAM!
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