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Date : 05-02-2024 11:55:00
Post 1097. Je cite :
[ En 1931 R.Salengro député SFIO proposera une loi sur la préférence nationale. ]
Parlons de ce qui s'est passé, justement !
Le 10 août 1932, le gouvernement radical d’Édouard Herriot, fait passer une loi « protégeant la main-d’œuvre nationale » : il s'agissait d'imposer des quotas de travailleurs étrangers par entreprise ou par secteur. En cinq ans, des centaines de milliers de Polonais, d'Italiens, de Belges, dépourvus de contrat de travail, rentrent au pays.
Privées de leur main d'œuvre étrangère "corvéable à merci", les entreprises de certains secteurs constatent que leur coûts augmentent et aggravent les effets de la crise.
« Avec le chômage, alors même que leurs bénéfices s’effondrent, les maîtres des forges doivent donc faire face à des dépenses d’entretien de la force de travail plus lourdes, constate l’historien Gérard Noiriel dans son étude sur Longwy .
La “solution” consistant à renvoyer les immigrés célibataires aggrave le problème, car les patrons se privent ainsi des avantages que représentait la mobilité d’une partie importante de la main-d’œuvre. »
Pendant ce temps, le chômage continue de plus belle. Les nationaux ne sont pas intéressés par les emplois dangereux, pénibles et mal payés dans les hauts-fourneaux.
( Ce qui se passe exactement aujourd'hui dans la restauration le nettoyage, les services à la personne ou le bâtiment. )
Lorsque en 2020, les Marocains et les Roumains n'ont pu se rendre en France pour participer aux récoltes, malgré les appels répétés du gouvernement, les nationaux ne se sont pas précipités.
Aujourd'hui, plus que de préférence nationale, c'est d'une préférence européenne qu'il faut parler.
C'est Jean-Yves Le Gallou qui a publié en 1985 La Préférence nationale : réponse à l’immigration qui abandonne en 2016 les concepts prônés dans son livre, pour une autre idée : la "préférence européenne".
« Nous sommes du côté des bâtisseurs des cercles mégalithiques, des temples grecs, des oppida celtes, des églises romanes, des cathédrales gothiques, des palais Renaissance, des châteaux classiques, des édifices Art nouveau, (…) Il s’agit d’affirmer notre volonté de respecter notre civilisation, d’en reprendre et d’en enrichir les traditions et de les transmettre à nos descendants. Bref de refuser la table rase et le grand remplacement génocidaire. »
Envolée lyrique et prétentieuse qui a beaucoup plu (on s'en doute) aux mouvements d'extrême-droite.
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